La piscine se porte bien. Selon la FPP (Fédération des professionnels de la piscine), ce marché a plus que doublé en quinze ans. Le nombre de réalisations est en effet passé de 708 000 installations en 2000 à 1,76 million en 2015. Pour coller aux attentes de clients en quête de bien-être, à ceux pour qui la pratique sportive est une seconde nature ou tout simplement pour s’offrir un moment de détente, les spécialistes du secteur développent des modèles toujours plus étonnants. L’idée ? Démocratiser et réinventer le traditionnel carré bleu pour en faire un espace de plaisir qui accompagne toutes les envies. De fait, nous sommes loin aujourd’hui du bassin classique au fond du jardin.
Révolution verte
La piscine nouvelle vague prend des allures aussi variées que les exigences des consommateurs. Elle se fait plus écologique, plus intégrée dans l’architecture du lieu qui l’abrite, et plus fonctionnelle aussi. L’un des freins à l’acquisition d’une piscine est souvent le prix. Bonne nouvelle, les méthodes de construction ont permis d’en abaisser le coût, mais également celui de l’entretien. En trente ans, de gros efforts ont été réalisés pour rendre les bassins plus vertueux. Par exemple, si en 1980 une piscine moyenne mesurait 12 x 6 m (soit 72 m2), la norme actuelle est davantage de 8 x 4 m (soit 32 m2), et tend encore à se réduire. La profondeur des bassins est quant à elle passée de 1,80 m à 1,40 m. En conséquence, le volume d’eau s’est considérablement réduit, de 130 m3 à seulement 45 m3 aujourd’hui. Filtration, chauffage et éclairage ont progressé et réduit leur consommation électrique, de telle sorte qu’on évoque désormais, à l’instar des logements, des piscines « basse consommation ». La FPP et ses adhérents ont d’ailleurs créé en 2006 une commission développement durable et mènent des actions à travers le label Propiscines pour favoriser la préservation de l’environnement.
Une intégration parfaite
L’environnement justement est un enjeu de taille dans un projet de piscine. Entendez par là la capacité d’un bassin à se fondre dans le paysage et l’architecture. Pour cela, les pisciniers travaillent avec des architectes et paysagistes, quand ils ne sont pas eux-mêmes formés à ces métiers. La seule limite est alors l’imagination. Piscine miroir avec l’eau affleurant, long bassin de nage, piscine à paroi vitrée qui crée l’étonnement, modèle à débordement posé sur une terrasse, les professionnels ont réponse à tout. À l’exemple de la piscine à fond mobile comme le propose L’Esprit Piscine avec Aqualift, qui transforme le bassin en terrasse en quelques minutes. Chez Diffazur, la spécialité est la piscine à la carte, avec formes libres et intégration parfaite. Pour les citadins, plus question de renoncer à sa piscine. Celle-ci prend des mensurations XXS pour s’intégrer partout. D’ailleurs, cette tendance est renforcée par la réglementation, qui n’exige ni permis de construire ni déclaration préalable de travaux pour un bassin de moins de 10 m2. Piscinelle a par exemple créé Doodoopool, une piscine ultracompacte de 7 m2. L’entreprise va plus loin en rendant son modèle personnalisable grâce à une large palette de couleurs et de motifs pour habiller parois, margelles, liner… Avec ce modèle, impossible de faire des longueurs, mais le plaisir de la baignade en famille ou entre amis est toutefois assuré ! De son côté, Carré Bleu propose l’Aqualounge, un mix entre piscine et spa, habillé de bois exotique, paroi de verre et cuve en acier inoxydable. Avec ce modèle, l’enseigne propose un espace de détente qui s’intègre aussi bien sur une terrasse, dans une cour ou dans un jardin. Plus que jamais, le mot d’ordre de la piscine est le plaisir. Et en la matière, la France n’est pas en reste : elle est le deuxième marché mondial, juste derrière les États-Unis, et réalise d’ailleurs 17 % de son chiffre d’affaires à l’export.