Tigmi, un sofa hybride, désir Dedon ou idée de Jean-Marie Massaud ?
C’est plutôt une idée à moi. Mais Dedon est très à l’écoute. À l’origine, l’entreprise était très axée sur le tressage de fibre de résine. Pour Tigmi, j’ai voulu un abri (c’est la signification de tigmi en berbère) dans lequel le fameux tressage servirait de pare-soleil. C’est un cocon sympathique, un peu glamour. Ce lit de jour couvert d’oreillers s’achète avec ou sans capote. Avec, on est un peu comme dans une cabane au fond du jardin qui mélange luminosité et ombres filtrées.
Où imaginez-vous Tigmi ?
Aussi bien sur un balcon ou une terrasse que sur un yacht. Tigmi est un programme différent qui évite d’avoir à assembler plusieurs îlots de confort. Ce lit de jour n’a qu’une fonction, mais il existe aussi comme micro architecture sous la forme d’un îlot protecteur. Plus besoin de gazebo au fond du jardin.
Cette micro-architecture de confort ne fait-elle pas aussi le décor ?
Je voulais faire quelque chose d’intimiste, qu’on n’avait pas besoin de replier au premier coup de vent.
Le toit de Tigmi en fait-il un produit industriel semi-artisanal ?
Le tressage de la partie pare-soleil est typique du savoir-faire de Dedon. Sa technique a été à l’origine développée aux Philippines, où elle participait d’une tradition ancienne. Ce qui m’importait surtout, c’était cette idée de qualité et de confort que l’on modèle soi-même avec des tonnes de coussins.
Que présentez-vous chez Dedon cette année au Salon du meuble de Milan ?
La collection « Dean », qui s’inscrit dans un esprit de légèreté et d’intemporalité, mes ultimes références en termes d’élégance étant les planeurs et les voiliers. L’outdoor, selon moi, avait besoin de cette résistance aux éléments, de cette élégance de pensée. Je n’aime pas le bling-bling ou le design pour le design. Je préfère la singularité remarquable. Pour les sofas, les fauteuils lounge et les tables, j’ai voulu de l’élégante fonderie d’aluminium plutôt que des éléments profilés standardisés. On est dans l’ingénierie élégante.