Cumulant ingénierie, ergonomie et esthétique, Palma est le premier parasol automatique dans l’univers ô combien artisanal et high-tech du mobilier de jardin. Pas de vis, pas de partie mécanique visible, nul étal de soutien pour les bras de la voilure. Ouverture et fermeture sont actionnées par un système de pompe. Le parasol s’ouvre et se ferme tout seul en saisissant tout simplement l’un de ses bras. Magique ! Royal Botania (@royalbotania) a vu le jour en 1992, à une époque charnière dans l’histoire du mobilier outdoor, marquée jusque-là par le règne du plastique. Kris Van Puyvelde et Frank Boschman, deux ingénieurs diplômés de l’université d’Anvers, s’intéressent au phénomène, créent alors leur entreprise et commencent par importer du mobilier de jardin en teck d’Indonésie.
Royal Botania en chiffres
- Année de création : 1992
- Part des exportations : 70 % en Europe
- Points de vente : environ 300 en Europe (la marque est présente dans 190 pays)
- Chiffre d’affaires 2016 : environ 22 millions d’euros
Mutation des mentalités
« En matière de décoration, il est vrai que les gens dépensaient jusque-là beaucoup plus pour l’intérieur que pour l’extérieur, explique Kris Van Puyvelde. Nous sommes arrivés en pleine mutation des mentalités, quand le mobilier outdoor abondait surtout dans un style British, colonial et traditionnel. Par ailleurs, tout ce qui venait d’Indonésie n’était pas top en termes de qualité et de design. C’est la raison pour laquelle nous avons mis l’accent sur des matières plus qualitatives et surtout sur la création, afin de nous démarquer avec des lignes plus contemporaines et plus épurées. »
Dés le début, la marque se singularise en lançant du mobilier en teck haut de gamme, certes plus onéreux mais plus sophistiqué, mélangé avec des matières recyclables, répondant ainsi aux préoccupations naturelles et écologiques de l’époque. Résistant aussi bien aux chaleurs du désert africain qu’aux hivers canadiens, le teck est issu de forêts régies par le principe de replantation et de coupe sélective, un système promu par des organisations environnementales comme le WWF.
Production diversifiée
Représentant une des gammes les plus complètes du marché, le catalogue compte aujourd’hui une vingtaine de collections fabriquées au siège social d’Anvers, en Belgique, et à Bangkok, en Thaïlande, mêlant bois, acier inoxydable, aluminium (table Zidiz 320), céramique (tables de la collection « Tea Time »), verre, mais également textile, Batyline ou autre fibre synthétique tissée (assises de la collection « Vigor Lounge »). La production s’est également diversifiée avec du mobilier de salle de bains et une ligne d’éclairage pour l’extérieur. Mais l’enseigne n’entend pas se cantonner au seul secteur privé et est de plus en plus sollicitée pour œuvrer dans l’hôtellerie haut de gamme, le yachting et dans le secteur public.
C’est la raison pour laquelle elle a créé un département projets, qui collabore avec les plus grands cabinets d’architecture intérieure. C’est dans cet état d’esprit qu’elle a également lancé, l’année dernière, Black Label, confiant ainsi la réalisation de produits satellites et plus confidentiels à des designers indépendants spécialisés dans le mobilier outdoor. Le paysagiste français Louis Benech a ainsi créé une première collection, « Nara », aux lignes graphiques. « Aujourd’hui, l’évolution se loge davantage dans la forme et le style et moins dans la matière, conclut Kris Van Puyvelde. Le marché est devenu vraiment plus mature. »