Le Bangkok de René-Jacques Mayer

Le président du festival D’Days et directeur de l’école Camondo, qui forme aux métiers de l’architecture intérieure et du design, est un inconditionnel de Bangkok. Il dresse pour IDEAT le portrait de cette ville qu’il chérit tant.

Pourquoi Bangkok est-elle votre ville fétiche ?
Parce que des amis qui s’y sont installés il y a plus de vingt ans me l’ont fait découvrir le jour, la nuit, dans son contraste permanent entre douceur et chaos.

Votre restaurant fétiche là-bas ?
Le Never Ending Summer sur le fleuve Chao Phraya a été dessiné par le célèbre architecte Duangrit Bunnag. L’endroit est beau et la cuisine simple.

La plus belle vue ?
Celle du Sky Bar, au 63e étage de l’hôtel Lebua.

Où boire le meilleur cocktail ?
Chez Maggie Choo, testez le HMS Leviathan.

Que rapporter ?
Des feuilles de citronnier ou kaffir lime leaves, pour cuisiner poissons, bouillons et sauces exotiques.

Votre saison favorite ?
La haute saison, en janvier-février, est formidable. Il fait chaud et les fleurs sont fabuleuses.

Votre adresse secrète ?
Le minuscule cimetière musulman, situé dans le quartier de l’ambassade de France, d’où l’on aperçoit, entre les arbres tropicaux, un temple bouddhiste superbe.

Votre cantine ?
Si vous vous trouvez dans le quartier de Silom, ne ratez pas Somtum Der : ils font le meilleur som tam (salade de papaye verte) de la ville !

Votre hôtel favori ?
Le Sala Rattanakosin, sur le fleuve Chao Phraya, face au temple Wat Arun. Y dîner de nuit est magique.

Votre rooftop favori ?
L’Octave Roofbar du Marriott.

Votre temple préféré ?
San Phra Phrom, un sanctuaire près d’Erawan où la ferveur thaïe s’exprime à chaque instant, jour et nuit, pour rendre hommage à Brahmâ.

Le marché le plus intéressant ?
Le Chatuchak Market (le week-end, NDLR), où l’on trouve de tout : des serpents aux chats géants en passant par des tissus, de la vaisselle et des fleurs naturelles ou artificielles.

Votre quartier ?
Sur Chao Phraya, le Creative District, un des seuls quartiers où l’on peut se balader à pied et admirer des maisons anciennes.

Si Bangkok était une couleur ?
Le doré.

Une odeur ?
Celle du frangipanier

Un bruit ?
Un tuk-tuk qui pétarade.

Un livre ?
Un roman d’Ernest Hemingway écrit au Mandarin Oriental, entre alcool et autres substances…

Une saveur ?
Celle des sourires des Thaïs.

Une bonne alternative à Bangkok ?
Hua Hin. Tout Bangkok y est le week-end… C’est la résidence d’été du roi et de ce fait le tourisme sexuel n’y prospère pas. Les plages de kitesurf y sont dingues !

Où vous sentez-vous le mieux ?
Le soir, dans la rue, pour y dîner sur un tuk-tuk devenu une cantine en deux clics. Du vrai design du quotidien, inventif et immédiat.

Le dernier spot découvert ?
Le mall Siam Discovery, entièrement conçu par Nendo, propose une sélection lifestyle unique.

Votre boutique favorite ?
La parfumerie Karmakamet qui fait aussi restaurant : les meilleurs parfums de Thaïlande !

Un objet typique de Bangkok ?
Un éventail en bambou acheté le soir sur Silom : 50 centimes de beauté utile.

Qu’est-ce qui vous y émeut encore ?
La « thaïness » : cette capacité à vous accueillir avec sourire et bienveillance, et une forme de spiritualité présente partout, au travers d’un collier de jasmin, d’un arbre ceinturé d’une étoffe, d’une odeur d’encens…

Une qualité propre à cette ville ?
Elle brasse les contraires. Elle sent terriblement bon et pue à la fois. Un temple résiste au pied d’un condominium. Elle est très calme et clignote à chaque instant.

Comment définiriez-vous Bangkok ?
Comme la ville possible de mes vieux jours.