Metz – Petit paradis
« Le jardin, écrivait le philosophe Michel Foucault, c’est la plus petite parcelle du monde et puis c’est la totalité du monde. » Lieu symbolique pour les épicuriens, le jardin a inspiré les philosophes tout comme les artistes du XXe siècle, de František Kupka, célébrant en 1914 la « fête du pollen dans un gynécée baigné de soleil », à Pierre Huyghe, réalisant un siècle plus tard des « concentrés de Giverny » dans des aquariums.
À Metz, ils sont 84 à proposer leur version de la nature dans un parcours qu’embaume Flower Crystal Power (2014) d’Ernesto Neto, une installation monumentale aux tentacules de résille lestés d’épices, de fleurs et de pierres thérapeutiques.
« Jardin infini. De Giverny à l’Amazonie ». Au Centre Pompidou-Metz, jusqu’au 28 août.
www.centrepompidou-metz.fr
Paris – Ligne verte
Sculptures, peintures, dessins, vidéos, photographies…, tous les médiums sont convoqués dans cette exposition conçue par Laurent Le Bon, président du Musée national Picasso-Paris, pour évoquer le jardin. Propice à la méditation pour Matisse – Acanthes (1953) – ou à la fête pour Fragonard – La Fête à Saint-Cloud (1770-1772) –, ce petit bout de verdure permet aux artistes d’explorer le vocabulaire plastique de la modernité.
Dans un parcours où s’entremêlent l’histoire de l’art et celle des sciences, le visiteur déambule ainsi entre une aquarelle d’Albrecht Dürer datée de 1503, La Petite Touffe d’herbes, une huile de 1909 du Viennois Koloman Moser, Soucis, ou encore le concept de jardin planétaire développé par le paysagiste et écrivain Gilles Clément en 1997.
« Jardins ». Au Grand Palais, à Paris, jusqu’au 24 juillet.
www.grandpalais.fr