Sebastian Herkner, d’où vient l’inspiration de cette première collection pour EMU ?
Elle s’appelle « Dock » et son nom en traduit l’esprit : il s’agissait de partir d’un simple plateau. La structure métallique forme un panier tressé, très graphique, qui supporte des coussins matelassés et hydrofuges. C’était un challenge pour les gens d’EMU car, jusqu’ici, ils n’avaient jamais produit d’assises rembourrées, puisqu’ils sont spécialisés dans l’acier et l’aluminium.
Ce clin d’œil au mobilier d’intérieur est-il intentionnel ?
Oui, car la terrasse ou le jardin sont des espaces qui se vivent de plus en plus comme à l’intérieur. Ils en représentent une extension. C’est pourquoi je voulais proposer des assises vraiment confortables. Des modèles qui ne soient pas uniquement fonctionnels, comme cela est souvent le cas avec le mobilier outdoor.
Pourquoi avoir autant mis l’accent sur la modularité ?
« Dock » regroupe des canapés deux et trois places, une chauffeuse, un pouf et des tables basses à plateau en verre. Je tenais vraiment à ce que chacun puisse les adapter à son goût. Par exemple, il existe deux hauteurs de dossier, on peut choisir les coussins avec ou sans accoudoirs, à gauche ou à droite… On peut ainsi créer une chaise longue ou un lit de repos, le tout dans un esprit joueur. Au final, je crois qu’il existe environ 90 possibilités. Cette versatilité fait que la collection trouve place aussi bien chez un particulier que dans le secteur hôtelier.
Quel regard portez-vous sur ces premiers pas dans l’outdoor ?
À part avec Dedon, je n’avais jamais travaillé pour ce secteur. Pour moi, cette collection est un peu à l’image d’une famille recomposée. Elle partage la même philosophie : des détails identiques mais chacun a sa personnalité. Pour la chauffeuse, par exemple, j’ai choisi un dossier rond, différent de celui des sofas. Cela permet des combinaisons originales.