Le plus beau parc parisien ?
Claire Boreau : Le Parc floral de Paris, lorsque les rhododendrons sont en fleurs dans la pinède.
Le plus beau jardin ?
Le jardin du Luxembourg, inégalable par la force des souvenirs d’enfance qu’il me rappelle (le Théâtre des Marionnettes, les bateaux, les tours en poney…).
L’essence d’arbre qui représente le mieux la ville ?
Le platane et le marronnier pour leur parfum après la pluie, l’été.
La terrasse la plus agréable ?
La terrasse de l’Hôtel Bienvenue (dans le IXe à Paris), pour déjeuner, avec la fresque au sol de Julien Colombier. C’est un endroit simple et convivial, toute l’équipe est adorable…
Votre meilleur restaurant avec vue ?
La dernière fois que j’ai bien mangé en profitant d’une très belle vue, c’était sur l’île de Pomègues, dans l’archipel du Frioul (dans la rade de Marseille, NDLR). C’était hors saison, nous étions seuls au monde avec les mouettes. J’avais emporté un pique-nique avec des produits choisis à l’épicerie L’Idéal (à Marseille, dans le Ier, NDLR).
Votre saison favorite ?
Le printemps, miraculeux chaque année.
Votre fleur fétiche ?
La pensée, c’est la fleur que je glisse entre les pages de mes livres et que je retrouve avec joie, séchée, l’ayant oubliée.
Comment décririez-vous votre odeur favorite de nature ?
Il s’agit d’un parfum qui réussit toujours à m’émouvoir : celui du genêt, de la terre de bruyère et du sapin mélangés, sur le plateau de Millevaches, en Corrèze, où, enfant, je passais mes vacances.
Votre plage fétiche ?
Scopello, dans la réserve du Zingaro, entre Trapani et Palerme.
Montagne, campagne ou bord de mer ?
Bord de mer en automne, par temps de pluie et d’orage, lorsque la nature est déchaînée.
Votre œuvre de land art fétiche ?
Andy Goldsworthy (un sculpteur britannique qui travaille en pleine nature, NDLR) pour toutes les œuvres que l’on peut voir dans le fabuleux documentaire Rivers and Tides (de Thomas Riedelsheimer, 2001).
Comment rendre la vie plus bio ?
En commençant par privilégier la qualité ainsi que la localité des produits consommés plutôt que la quantité. C’est aussi valable pour les fleurs : nous avons une très belle production française ! Et, plus largement, en interrogeant notre rapport au temps et à la consommation, mais aussi en vivant plus lentement et plus modestement.
Quand et comment est née votre conscience écologique ?
Elle est née lorsque j’ai été initiée à la pratique de la permaculture, dans le jardin potager de ma voisine romaine. Plus qu’une technique écologique, il s’agit d’une philosophie qui permet de rendre cohérent et harmonieux notre rapport à la nature, c’est-à-dire tout ce qui nous entoure et nous est nécessaire.
Si vous aviez un jardin en ville, à quoi ressemblerait-il ?
Mon jardin serait une jungle indomptée. Un refuge pour les oiseaux, les insectes, un fouillis d’arbres et de fleurs. Je laisserais la nature faire, au risque de n’avoir plus de place pour un transat !
Votre paysagiste favori ?
Gilles Clément, dont je recommande les ouvrages (Le Jardin en mouvement ou Manifeste du tiers paysage, par exemple).
Où partez-vous pour vous oxygéner ?
Chez ma grand-mère, dans la vallée de la Creuse, près de Crozant. Des paysages sauvages et mal connus qui ont pourtant inspiré de nombreux impressionnistes.
Le plus beau livre sur la nature ?
La Révolution d’un seul brin de paille, de Masanobu Fukuoka, qui est une œuvre référence en matière de permaculture. Ainsi qu’un classique, La Maison de Claudine, de Colette, pour ses merveilleuses descriptions de la campagne.