Longtemps perçue comme une pièce assez peu conviviale, car froide l’hiver et surchauffée l’été, la véranda a bien changé. Fini le jardin d’hiver qui faisait plus penser à une serre qu’à un lieu de vie. Son rôle s’est aujourd’hui totalement transformé pour devenir un véritable atout pour le bâti. Répondant aux obligations de la nouvelle réglementation thermique (RT2012), aux principes de construction BBC (bâtiment basse consommation), parfois conçue de manière bioclimatique, elle agit comme une zone tampon entre le logement et l’extérieur, permet d’accumuler de la chaleur et de faire barrage au froid. Elle est une ouverture sur l’extérieur, mais aussi bien plus que cela. Désormais, la véranda prend des allures de véritable pièce supplémentaire. Prévue lors de la construction ou ajoutée lors d’une rénovation, elle se fait au choix cuisine, salon, salle à manger ou même chambre ! Les fabricants ont multiplié les offres, proposent de nombreuses options d’aménagement et de choix de matériaux pour que la véranda d’aujourd’hui réponde à toutes les demandes.
Question de style
Avec la multiplication des matériaux de construction (aluminium, bois, fer forgé, acier, PVC…), des formes, des concepts et des tarifs – qui varient en fonction de la complexité de la réalisation et de ses composants –, la véranda n’est plus cette verrue qui enlaidissait la maison. Désormais, elle se décline en de nombreux formats, du plus classique au plus contemporain. Cette architecture rapportée au bâti s’y mêle facilement, voire s’y confond, puisqu’elle peut servir de liaison entre deux bâtiments, s’intégrer de diverses manières à un projet de construction ou de rénovation… La grande tendance est aux lignes tendues, à l’aspect rectangulaire et au toit plat. Cette forme classique est rehaussée par l’utilisation de l’aluminium, qui permet de grandes portées et de larges ouvertures. Et peut même accueillir une toiture végétalisée. Puisqu’elle se vit comme une pièce en plus, la véranda adopte les mêmes codes que le reste du logement. Elle bénéficie d’une bonne isolation thermique et acoustique, notamment grâce à des vitrages très performants. Ceux-ci se couplent à des volets roulants, à des brise-soleil ou à des stores intégrés pour maîtriser la luminosité et garantir la sécurité. À l’extérieur, la véranda se dote parfois d’une avancée de toit qui offre une protection solaire supplémentaire et peut accueillir des éclairages. La domotique intègre également cet espace, permettant un pilotage des ouvertures, de la lumière et du chauffage.
Laisser entrer la lumière
Qui dit véranda, dit apport de lumière naturelle et ouverture sur l’extérieur. En fonction du matériau choisi, la surface de vitrage sera plus ou moins importante. Les constructions en aluminium ont la cote, car ce matériau permet de limiter la structure et de ménager ainsi une place prépondérante aux ouvertures. Des panneaux coulissants sur la longueur de la véranda ou des modèles d’angle permettent d’ouvrir totalement celle-ci sur l’extérieur. La lumière dépend aussi de la toiture. En l’espèce, le choix est donné entre le panneau sandwich, qui intègre une isolation renforcée mais ferme la véranda comme une pièce classique, ou la structure vitrée. Dans le premier cas, l’ajout d’un puits de lumière est souvent préconisé pour apporter un éclairage naturel zénithal. Dans le cas de la verrière, l’apport de lumière est total. Quant à la chaleur, plus de souci : les nouveaux vitrages, doubles ou triples, sont hyper isolants et apportent une excellente performance thermique. Certains fabricants proposent des vitrages à contrôle solaire, qui renvoient la chaleur vers l’intérieur en hiver et fait barrage aux rayons l’été. Grâce à cette prouesse technologique, la véranda est une pièce à vivre toute l’année.