Comment est née votre collaboration avec Ethimo ?
J’étais en contact, il y a quelques années, avec Roberto Ambrosio. Lorsqu’il a rejoint Ethimo, il m’a proposé de commencer cette collaboration. Ethimo est une jeune marque créée par les enfants du fondateur d’Unopiù, et j’apprécie leur enthousiasme.
Être le seul designer extérieur vous donne-t-il une forme de responsabilité ?
Mon travail ne se limite pas à dessiner une chaise, ce qui n’aurait pas grand intérêt. Il s’agit aussi de les aider à bâtir la marque, de les accompagner dans le développement et la construction de leur univers.
Comment qualifier la nouvelle collection « Swing » ?
Après « Knit », la première collection qui utilisait un tissu synthétique tressé, j’ai voulu proposer autre chose. « Swing » revient sur le teck, mais décapé et utilisé dans sa forme la plus simple. Tout est bas. sur une même pièce de bois répétée qui est facile à fabriquer, ce qui réduit les process et les risques de malfaçon, et permet aussi d’optimiser les coûts. La collection, présentée à Milan en 2015, a séduit le public car elle rassure tout en offrant une approche décontractée.
Vos créations emmènent Ethimo loin du teck. Est-ce important pour vous ?
Le teck est une problématique dans ce secteur. C’est un matériau qu’on doit aller chercher en Asie, et il faut fabriquer sur place, avec un enjeu environnemental réel et le risque d’une production inégale. C’est pourquoi il me semblait important d’aller ailleurs, de mixer les matériaux sans abandonner le teck, qui est la base de l’offre Ethimo, et de casser les codes de l’outdoor.
C’est le cas de la chaise Nicolette…
C’est un produit qui a demandé un long travail et un investissement important. J’y crois beaucoup, car il propose un regard différent, et une grande capacité de customisation dans le choix des couleurs, des tissus…