Icône : La lampe Mercury de Ross Lovegrove (2007)

Dessinée pour le label italien Artemide, la lampe « Mercury », du designer britannique Ross Lovegrove, séduit autant qu'elle étonne.

Chaque jour, des milliers de personnes déambulent dans le terminal 2C de l’aéroport de Roissy Charles-de- Gaulle. Souvent, à l’entrée de l’allée des boutiques de luxe, ils s’arrêtent, le regard planté vers le ciel. Rien de mystique, c’est juste que plane au-dessus de leur tête la version XXL du Mercury de Ross Lovegrove qu’Artemide a réalisé sur mesure. De toutes ses versions, suspension ou plafonnier, avec ou sans LEDs, mini ou pas, celle du terminal 2C est incontestablement la plus spectaculaire. Son principe de base est simple. Lovegrove a suspendu à un disque d’aluminium fixé au plafond des galets argentés, comme un système solaire en réduction. Résultat, ces galets flottent dans l’air, pareils à des gouttes de mercure.

Ross Lovegrove.
Ross Lovegrove. DR

Chaque galet reflète ses voisins tout aussi argentés et polis mais aussi les couleurs du décor alentour. En 2006, un an avant la sortie de Mercury, on se souvient que le designer Patrick Jouin et l’architecte Sanjit Manku avaient mis au point une suspension chez Murano Due baptisée Ether. Elle aussi faisait choir dans l’air et la lumière une véritable cascade de gouttes de verre… La reprise de cette idée, boostée par le savoir-faire technologique d’Artemide, a donné naissance à Mercury, une création aussi séduisante que surprenante et qui n’effraye pas les gens comme le font parfois les créations compliquées ou glaçantes.

Lampe « Mercury » au Four Seasons de New York.
Lampe « Mercury » au Four Seasons de New York. Peter Malinowski

A la manière des lustres en verre de Murano, ce type de luminaire est un décor à lui seul. On a ainsi vu la Mercury aussi bien dans le hall d’un building à New York que dans une pharmacie traditionnelle près de Beaubourg ou dans un concept-store à Strasbourg. Telle une sculpture, Mercury diffuse aussi une certaine émotion et, même éteint, elle habite l’espace d’une manière futuriste, conformément à l’univers visuel propre au designer Ross Lovegrove. Cet entrelacs de galets aux formes organiques, avec ses formes sensuelles mais précises, dénuées de tout ornement superflu, réfléchit le ballet des gens ou le chat qui passe.

« Mercury » a également été installée à l’aéroport Pierre Elliott Trudeau de Montréal.
« Mercury » a également été installée à l’aéroport Pierre Elliott Trudeau de Montréal. Caroline Bergeron

L’utilisation des LEDs participe aussi de l’éco-responsabilité de l’entreprise, poussée du même coup vers un modèle plus électronique que mécanique. Pour produire une lampe comme Mercury, matérialiser un dessin n’a pas suffi. Il a fallu étudier et optimiser le type de lumière qu’il donnait. Et il en va ainsi de toutes les lampes d’Artemide.

Lampe « Mercury », à partir de 1 058 € chez Artemide.
Lampe « Mercury », à partir de 1 058 € chez Artemide. DR

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