Jeune designer freelance de la région liégeoise, Jimmy de Angelis vient de lancer son dernier lustre, baptisé AT27. Un luminaire « simple et épuré », qui détourne des matériaux de constructions standards mais dont l’aspect est pourtant toujours unique grâce à un processus de fabrication « où la matière se travaille d’elle-même ».
Inspiré par l’artiste américaine Elissa Batchley, le designer spécialisé dans le bio-mimétisme parvient à transformer le plastique en une matière presque organique : il chauffe simplement une plaque de Plexiglas qu’il laisse ensuite reposer sur un treillis métallique. Des distorsions apparaissent alors sous l’effet de la gravité pour lui conférer l’apparence d’un liquide.
Un procédé qui repose sur l’aléatoire, aux résultats incertains mais jamais identiques. Sans compter les bulles causées par la chaleur. En plus de refléter la lumière, elles parent le nouveau relief d’un motif aussi poétique qu’imprévisible en modifiant profondément la texture du Plexiglas.
Semblable à des gouttes de pluies, les courbes délicates du Plexiglas contrastent avec la rigueur de la trame composée de fers à béton. Des lignes strictes qui répondent au minimalisme du support en acier perforé. Chargé d’accueillir un tube LED, il maintient la grille et la plaque à l’aide de quatre câbles aux dimensions ajustables pour s’adapter à l’échelle des espaces et varier les effets lumineux.
Adepte des jeux de transparence, comme peuvent en attester ses précédents luminaires ou sa table Leaf, Jimmy de Angelis n’hésite pas à produire lui-même ses pièces en petites séries. Mais cette fois, c’est à Flos qu’il a décidé de présenter son lustre dévoilé au mois de décembre dernier.