Ce mois-ci, l’Instant Design réunit toutes les dernières nouveautés, beaux livres et expositions qui enchanteront votre été.
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1. Déjeuner sur l’herbe avec Luke Edward Hall

« Ce jardin est un refuge vert et paisible en plein cœur de la ville, confie Luke Edward Hall. Ce que je souhaite célébrer à travers cette collection, c’est la convivialité, et la joie profonde que les jardins peuvent offrir à tous. » Cet été, Le Louvre fait appel au designer anglais, notamment derrière la décoration de l’Hôtel des Deux Gares, le label de vêtements Chateau Orlando et autres collaborations avec Ginori 1735 et Rubelli, pour concevoir une collection rafraichissante à l’accent british en hommage aux Tuileries, le plus ancien jardin à la Française de Paris. Panier à pique-nique en osier, assiettes illustrées ou encore une nappe inspiré d’un plan du parc datant du 18e réalisé par Nicodemus Tessin Le Jeune : voici la panoplie idéale de nos parties de campagne.
> Collection “From les Tuileries with Love” de Luke Edward Hall pour le Louvre, de 7,50€ le jeu de 54 carte à 299€ le panier, disponible ici.
2. Ormaie, dans le sillage de l’été


Lorsqu’il imagine 28°, Baptiste Bouygues cofondateur, avec sa mère Marie-Lise Jonak, de la maison de parfumerie indépendante Ormaie, rêve des senteurs estivales du sud de la France, ce nuage de fleur d’oranger, ces notes de jasmin, l’odeur dans les cheveux de monoï et de karité… On s’en délecte en attendant septembre, quand la griffe en sortira une déclinaison plus concentrée, plus prenante de ce sillage bourré de souvenirs. « Pour notre collection d’Extraits, nous racontons une même histoire, mais de manière totalement différente : un peu comme si l’on peignait le même paysage à un autre moment de la journée, » précise Baptise qui, enfant, veillait jusque tard dans la nuit pour humer les essences sur lesquelles sa mère, directrice de création dans la parfumerie, travaillait. 32° renvoie ainsi aux heure les plus chaudes de la journée, vers 16 heures, quand l’air est saturé de ces bonnes odeurs de tubéreuse que l’on rêve de capturer. Voilà qui est fait.
> Extrait de parfum, 32°, dès septembre, 245€ les 50ml, et Eau de parfum 28°, 240€ les 100ml, en boutique et en ligne, Ormaie.
3. Dans les jardins de Monsieur Dior

vers 1954. Photographie d’Eugene Kammerman. © Eugene Kammerman/Gamma Rapho
Ce n’est pas un hasard si Christian Dior baptise la ligne principale de sa première collection de haute-couture, dévoilée en 1947, « Corolle » et la silhouette qu’il souhaite lancer à travers elle, « femmes-fleurs » – petites épaules, taille fine, hanches marquées. « Heureusement, il y a les fleurs », disait-il. Et pour cause : dans la villa Les Rhumbs, à Granville où il grandit, le jardin, lien avec sa mère qui y a créé une roseraie, devient son cocon protecteur, et plus tard, une source d’inspiration inépuisable, décryptée dans le beau livre Dior, Jardins enchanteurs, qui accompagne l’exposition éponyme présentée au Musée Christian Dior de Granville, jusqu’au 2 novembre 2025.
> « Dior, Jardins enchanteurs », préface de Jean-Paul Claverie, introduction de Brigitte Richart, contributions de Philippe Deliau, Amy de La Haye, Vincent Leret, Barbara Jeauffroy-Mairet et Coline Zellal, 160p., 39,95 €. Dior.com
4. La pétanque dans l’âme

Un Ricard, l’ombre des platanes et une partie de boules endiablée. Ou la recette des apéros parfait que l’on soit à Marseille, Saint-Paul-de-Vence ou Saint-Tropez. Cet été, le Musée d’Histoire de Marseille consacre une exposition à la pétanque, ce loisir populaire ancré dans l’identité des sudistes en général et des phocéens en particulier. L’occasion d’en découvrir les racines et d’en explorer toute la portée sociale.
> Exposition « Pétanque ! », du 4 juillet 2025 au 18 janvier 2026 au Musée d’Histoire de Marseille.
5. Baroque intérieur et fièvre douce

À travers La philosophie du boudoir, Inès-Olympe Mercadal et Jean-Paul Veison Marcelli signent une collection de mobilier à mi-chemin entre théâtre feutré et fantasme baroque. Bronze patiné, laque sombre, miroir nostalgique : ici, chaque pièce semble porter une histoire qui ne se raconte pas tout à fait. La chauffeuse se nomme Hemingway, l’applique Kafka, le bar Sagan : le ton est donné. Le tout respire le velours, la tension, l’artisanat d’art et une certaine idée de l’excès contenu. Du mobilier qui trouble, comme un roman interdit lu le soir à l’abri des regards.
6. USM tisse une nouvelle histoire

Avec Woven Structures, le designer Henry Julier injecte de la matière sensible dans l’ADN ultra-rationnel d’USM Modular Furniture. Le résultat ? Une collection de dix objets où l’acier suisse croise la corde danoise comme une poignée de main entre industriel pur et artisanat zen. Tabourets, tables, bancs, plateaux : rien de spectaculaire, mais la découverte d’un design plus tactile, plus vivant, tout en nuances. Comme si le fonctionnel se dotait d’une âme sensible.
> Usm.com
7. Nalu de Talenti : l’outdoor qui prend le large

« Nous avons toujours essayé de proposer des solutions innovantes, explique Edoardo Cameli, directeur commercial de Talenti et avec la collection Nalu nous avons fait un pas de plus dans cette direction, en pensant et en projetant des familles d’ameublement complètes qui comprennent donc des sièges, des canapés, des tables et des transats, ainsi que des éléments d’intégration sur mesure et entièrement coordonnés. »
La griffe souffle un vent salé sur l’univers du mobilier extérieur. Imaginée par Ludovica Serafini + Roberto Palomba, cette ligne insuffle ainsi une nouvelle grammaire, ondulante à l’image de son nom, Nalu, qui signifie « vague » en hawaïen. Les assises flottent, les tables en céramique miroitent, les tapis dialoguent avec la céramique et les couleurs s’émancipent pour convoquer, notamment, le sable, le bleu océan et le rouge profond.
> Collection Nalu, Talenti.
8. L’été éternel de Morgane Rospars

Chez Morgane Rospars, l’été s’imprime, pour devenir éternel. Pour sa nouvelle collection d’ex-libris, l’illustratrice convoque des souvenirs aux contours feutrés : baignades à la Georges Seurat, promenades à vélo de carte postale, dîners chauds goût pastèque et papier jauni au soleil. Chaque tampon à apposer dans ses livres préférés, au dessin précis mais tendre, raconte un climat intérieur : celui des étés qui s’attardent, des siestes sans alarme et des lectures sans fin.
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