Jean Perzel, l’indémodable
Évoquer Jean Perzel, c’est convoquer l’histoire… Au début du XXe siècle, ce jeune Allemand apprend son métier de peintre sur verre dans divers ateliers d’Europe. Au sortir de la Première Guerre mondiale, il se lance dans la création de luminaires et meubles en verre et bronze. En plein essor de l’Art déco, son atelier éponyme voit le jour à Paris en 1923. Le créateur dessine lui-même les modèles avec une seule obsession : amplifier la perception de la lumière. Il sera rejoint par son neveu, François Raidt, en 1933 puis le fils de ce dernier, Olivier, en 1994. Dès l’origine, la maison Perzel fabrique des modèles devenus des classiques, qui s’intègrent dans des intérieurs contemporains comme rétro. Labellisés « Entreprise du Patrimoine Vivant », les Ateliers Jean Perzel misent sur un savoir-faire et une parfaite maîtrise des techniques qui permettent de donner naissance à des créations appréciées autant des particuliers que des prescripteurs, architectes d’intérieur et décorateurs. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs intégré les collections du Mobilier National.
Slamp brille d’imagination
Lorsqu’on parvient à réunir depuis une vingtaine d’années une cinquantaine de designers internationaux dont Zaha Hadid, Doriana et Massimiliano Fuksas, Alessandro Mendini ou Aldo Cibic, c’est qu’on possède à l’évidence un petit « truc en plus »… Celui de Slamp, fabricant italien de luminaires depuis 1994, c’est la capacité à imbriquer l’artisanal et l’industriel, à mélanger les matériaux tout en allant constamment en chercher de nouveaux. Slamp a par exemple développé l’Opalflex, un plastique aussi lumineux que le verre tout en étant incassable ou le Goldflex aux reflets dorés. L’éditeur explore aussi volontiers l’impression 3D, la métallisation… Le résultat est souvent éblouissant, surprenant, comme certaines des nouveautés présentées en avril dernier à Milan. Les observateurs ont été subjugués par la lampe Chantal de Doriana et Massiliano Fuksas (German Design Award 2016) qui évoque un nid d’abeille lumineux, ou Aria de Zaha Hadid, une incroyable suspension tout en volutes transparentes, dont la forme produit un effet à mi-chemin entre le drapé et la chute d’eau. Tout simplement éblouissant !
Original BTC, l’intemporel charme anglais
Original BTC, c’est d’abord une affaire de famille… Celle des Bowles, Peter le père et fondateur à Oxford en 1990, et Charlie, le fils, directeur depuis 2012. L’enseigne regroupe aussi deux autres marques : Davey Lighting, spécialisée dans l’éclairage des bateaux, et Beadlight, focalisée sur l’éclairage LEDs, ce qui permet au groupe de s’adresser aussi bien au marché des particuliers qu’à l’hôtellerie et la restauration. Le design des produits est assuré par Peter Bowles lui-même, qui s’inspire, pour Original BTC, du style industriel britannique des années 1940. BTC, c’est aussi un savoir-faire unique en matière de fabrication. Le groupe possède pas moins de six ateliers qui lui permettent de travailler le métal, le verre et la porcelaine, notamment depuis le rachat en 2002 d’une manufacture de vaisselle de Stoke-on-Trent, ainsi sauvée de la fermeture. C’est grâce à ces savoir-faire et à un certain esprit d’innovation que le groupe peut aujourd’hui proposer de nouvelles collections comme « Hatton », des luminaires à abat-jour en porcelaine fabriqués à la main et facettés comme un origami et dont le nom rend hommage au quartier des diamantaires de Londres.
Nautic, hors du temps
Née dans le giron de la société belge Tekna il y a une vingtaine d’années, Nautic est une marque créée par Erik Huysmans et dédiée aux luminaires pour intérieur et extérieur. Nautic, comme son nom l’indique, évoque la marine, mais aussi un certain classicisme que l’on retrouve dans les formes de la centaine de modèles qui composent le catalogue. Cette recherche de tradition se retrouve également dans la haute facture, avec une fabrication majoritairement réalisée à la main, ou encore dans les matériaux traditionnels, comme le bronze, le cuivre, la fonte, le laiton… Erik Huysmans, qui dirige Tekna mais dessine également certains modèles, puise son inspiration dans les luminaires d’antan, sans chercher à les réinventer, mais plutôt à les faire perdurer. Le catalogue présente ainsi des lampes d’extérieur aux allures de lanternes, des lampes-tempête, des appliques au style très londonien… Pour autant, Nautic n’est pas refermée sur le passé. L’entreprise a recours à la technologie et notamment aux LEDs. Elle a d’ailleurs développé l’ampoule Caret Squirrel Cage, qui intègre un filament semblable à celui qu’on trouvait dans l’ampoule d’Edison. Intemporel, simple et authentique.