Paris, 1977, les architectes Renzo Piano et Richard Rogers se prennent une volée de bois vert à cause de leur centre Pompidou, inauguré en grande pompe. Toute une époque. À Milan, l’élégant architecte et designer italien Vico Magistretti dessine une lampe pour Oluce. Atollo est un champignon stylisé. Son abat-jour ? Un dôme parfait. Son pied ? Une colonne. Dôme, colonne, le vocabulaire invoque bien l’influence de l’architecture chez les maestri du design. La lampe fait un carton dans les agences, études et bureaux d’esthètes. Pour eux, choisir une lampe revient à s’engager chaque jour dans un monde sinon moins moche, au moins un peu plus dessiné.
Deux ans plus tard, Vico Magistretti reçoit le prestigieux Compasso d’oro. Est-ce un certain héritage italien sous-tendu de culture classique que le jury célèbre ? Cette lampe est assurément une relecture postmoderne de la classique lampe de table ou de chevet. Encore que ce cylindre, ce cône et cet hémisphère réunis rappellent aussi les jeux sur les figures (cercle, triangle et carré) chers au décorateur, scénographe et peintre Oskar Schlemmer (1888-1943), au Bauhaus. Au final, l’Atollo est décorative mais tout en retenue, ce qui l’aide à passer l’épreuve du temps.
Quelle que soit sa taille (trois) et sa couleur (aluminium or, verni noir ou blanc, et verre opale blanc), cette icône n’a jamais saturé les médias. Et bien qu’entrée dans les collections du MoMA, à New York, dès 1979, beaucoup la découvrent… Notamment lors du dernier Salon de Milan. Le projet « Atolo Arte » rendait hommage à Vico Magistretti en demandant aux artistes Enzo Cucchi, Mimmo Paladino, Michelangelo Pistoletto et Ettore Spalletti, réunis par le curateur Nicola Di Battista, de se réapproprier le modèle. Oluce a ajouté une version en marbre Portoro noir, finement veiné d’or. Brillante pour toujours.
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