Le câble comme nouvelle attache
Pour l’éclairage de nos intérieurs, les luminaires utilisant le câble comme ingrédient à part entière de leur design et non comme un simple fil technique ont fait école ces dernières années. De ce club sélect font entre autres partie Les Acrobates, de Bernard-Albin Gras, chez DCW éditions, la Gio, de Patrick Norguet, chez Artemide, la suspension Aim, des Bouroullec, ou la String Light, de Michael Anastassiades, ces deux dernières chez Flos.
Mais aujourd’hui, en lieu et place du fil électrique, la sangle devient la nouvelle vedette. Grâce à cet élément plus large et parfois élastique, les designers transforment leur vision de la lampe, car la sangle permet de s’affranchir du luminaire tel qu’on le connaît et des contraintes d’espace. La preuve par deux exemples…
Elastica par le studio Habits pour Martinelli Luce
Chez Martinelli Luce, Elastica, imaginée par le studio de design industriel Habits, fondé à Milan en 2004 par Innocenzo Rifino et Diego Rossi, revisite totalement l’idée même de lampe. Tendue jusqu’à 3 mètres de hauteur entre le sol et le plafond, une sangle est tirée d’un seul tenant selon l’inclinaison souhaitée. Elle se fixe en haut au moyen d’un support spécifique et est retenue par terre par une base ronde de la même teinte que la sangle – en rouge, jaune, gris, noir ou bleu ciel – et qui fait contrepoids grâce à sa structure en métal.
La bande de tissu élastique intègre sur l’une de ses faces un circuit flexible à LED « dimmable » (« variable »). Elastica s’allume et s’éteint en tirant simplement sur la sangle. Et, en y mettant plus ou moins de force, il est donc possible de faire varier l’intensité lumineuse.
Plusminus par Stefan Diez pour Vibia
Plusminus, du designer allemand Stefan Diez, chez Vibia, est une autre interprétation de l’éclairage. Ce système place au cœur du projet une sangle transformée grâce à la collaboration avec un institut berlinois spécialiste en conducteurs électriques et en supports.
Utilisée tendue ou lâche pour imaginer diverses installations et s’adapter à l’espace alentour, elle accueille quatre solutions d’éclairage qui se fixent à loisir : un élément semi-circulaire pour une lumière d’ambiance, un globe en verre en deux dimensions, un modèle linéaire d’un mètre de long et un projecteur articulé.
La sangle se coupe avec une paire de ciseaux et se décline en plusieurs coloris et tissus. Ce faisant, le système autorise toutes les interprétations, des plus essentielles aux plus sculpturales. Plusminus s’adresse ainsi aussi bien au secteur résidentiel qu’au contract.