1/ Les rangements BMO de Mogensen (Carl Hansen & Son)
Børge Mogensen (1914-1972), figure centrale du design danois d’après-guerre, aime le mobilier sobre et d’un fonctionnalisme sans raideur. Mogensen préfère de loin son atelier à l’usine. Il entre sans effraction dans le catalogue de Carl Hansen & Søn, plus proche de l’artisanat que de l’industrie. En 1958, son système d’étagères BMO 253-4, des planches de noisetier ou de chêne prises dans une structure d’acier tubulaire, se vend parce qu’il s’adapte à toutes sortes d’espaces, aussi bien pour exposer des objets que pour ranger des livres. Le même dispositif, baptisé BMO 253-1, s’élance en hauteur comme une armoire. Carl Hansen & Søn propose également des rééditions du lit de jour BMO 865 (1958), un simple volume horizontal avec un traversin, ainsi que la table AJ 52 d’Arne Jacobsen, un bureau au plateau de cuir avec, en option, une lampe et un rangement.
> Étagère BMO 253-4, à partir de 884 €. Lit de jour BMO 865, à partir de 2 018 €.
2/ La lampe Panthella de Panton (Louis Poulsen)
Pour ses 50 ans, Panthella, la lampe culte du designer danois Verner Panton (1926-1998), agrandit sa famille et enrichit ses finitions. Éditée par Louis Poulsen, la Panthella se distingue par son abat-jour, qui ressemble à un champignon stylisé, et par son pied sculptural. Alors que ces deux éléments réfléchissent la lumière, c’est tout l’espace de la pièce autour qui se reflète sur la surface polie de l’abat-jour. Désormais, la gamme compte trois tailles : la grande Panthella 400, la Panthella 320, le format médium, blanche avec abat-jour en acrylique opalisé ou entièrement chromée, et la version Mini. Au-delà de son culte, la lampe Panthella rappelle que plus la forme est épurée, mieux elle se décline.
> Modèle 320 (H : 43,8 cm) en chrome (669 €) et en laiton (804 €) en vente chez Nedgis.
3/ La table Kyoto de Frattini (Poltrona Frau)
En 1974, revenu du Japon en compagnie de l’ébéniste Pierluigi Ghianda, l’architecte et designer italien Gianfranco Frattini (1926-2004) dessine la table Kyoto. Séduit par les ateliers de la ville aux mille temples et leurs techniques artisanales, Frattini insère même des joints traditionnels aux coins de sa table. Le designer ne la souhaitait réalisée que par des artisans, pour une exécution parfaite. Comme chez Poltrona Frau où, encore aujourd’hui, Kyoto est fabriquée par des ébénistes qui ont fait évoluer la tradition. Elle dispose de pieds coulissants qui peuvent être enchâssés dans le plateau de différentes manières. L’ensemble est en hêtre massif, naturel ou teinté noir, avec des inserts en noyer Canaletto. Carrée ou rectangulaire, ce n’est pas seulement sa forme que le designer exalte mais le principe même de sa construction.
> La table Kyoto, 8 640 €. Une version « anniversaire » dans un coloris original doit sortir avant l’été.