Raffiné sans être ostentatoire, précieux et contemporain… Dan Yeffet aime jouer avec les matériaux pour les transformer en objets d’une élégance folle, qu’il travaille avec les éditeurs les plus pointus (Veronese), des marques grand public (La Redoute x Gallery Bensimon) ou des artisans du bout du monde mis à contribution pour donner naissance à ses luminaires.
Cette année, il a ainsi livré : pour Collection Particulière, les lampes Segment aux formes intrigantes et pures, en marbre et laiton ; pour Roche Bobois, un modèle grillagé plein d’humour à mi-chemin entre la lampe de chantier et la gracilité de l’Art déco, la Light Catcher ; pour Veronese, la collection « Highlight » en verre de Murano et marbre glossy ; pour Wonder Glass, « Hollow », une série de lampes à poser au sol en verre et néon en forme de berlingot géant.
Spécialiste ? « J’ai longtemps rejeté cette appellation de spécialiste de l’éclairage dans lequel les gens m’enfermaient parce que, plus qu’à me spécialiser, je m’attachais surtout à domestiquer les matériaux et les différentes typologies d’objets. Je refusais de m’arrêter sur un domaine particulier parce que le design est pour moi un processus d’exploration permanente », explique Dan Yeffet. Désormais réconcilié avec le luminaire, il a réalisé, depuis, que cet objet lui permettait « d’étudier de nombreux matériaux et couleurs », comme c’est le cas avec les lampes Sara & Bob éditées depuis trois ans par la Gallery Bensimon et qu’il vient de développer en rouge, lilas et vert sapin.
Mais c’est surtout la luminosité parisienne qui a inspiré le designer. Né en Israël, formé aux Pays-Bas, Dan profite de la lumière naturelle qui baigne son studio du Viaduc des arts : « C’est ici que j’ai réalisé que 80 % du temps, les lampes sont éteintes et qu’elles doivent donc développer une identité propre et vibrer même lorsqu’elles ne sont pas allumées. » Des objets du quotidien qu’il développe en s’appuyant sur l’artisanat et les technologies du monde entier. « J’adore l’idée de travailler pour un magasin japonais avec du verre tchèque, moi qui suis né en Israël et vis à Paris… »