Un système qui répond à tout
Au passage, les derniers tiroirs munis de nouveaux compas et de coulisses se referment sans bruit, comme « accompagnés » par une main invisible à l’instar de ce qui se fait chez les cuisinistes haut de gamme. « Pour moi, l’essence du meuble USM, c’est la rigueur dans la simplicité, sans fioritures », poursuit le directeur d’USM France. Force est de constater que cette rigueur n’empêche pas l’évolution. Il y a deux ans, la marque a lancé de magnifiques panneaux de séparation isolants (les USM Privacy Panels) susceptibles de privatiser des espaces tout en prodiguant un confort acoustique. USM a ainsi mis au point des éléments véritablement modulaires. Ces panneaux (de 25 x 35 cm ou de 75 x 35 cm) sont en feutre de polyester et s’assemblent de façon à créer des cloisons à la taille désirée… en s’ajustant parfaitement aux dimensions du système USM Haller. Ces cloisons peuvent même s’installer sur un plateau de bureau.
L’implacable logique de l’ensemble n’implique pourtant aucune austérité, notamment grâce au large choix de couleurs. Le dessus d’un meuble ou un plateau de table peuvent être en verre coloré ; l’architecte ou l’usager est spontanément invité à jouer avec les coloris, même par petites touches. La couleur peut ainsi délimiter l’espace ou identifier les services dans un open space. Le système est protéiforme : c’est à la fois du rangement, une table et un bureau. Un tube d’acier plus fort peut devenir un pied enchâssé à la perfection dans d’élégants plateaux en bois. Une table de réunion peut aussi, sans efforts, changer de hauteur.
Tout est possible parce que, chez USM, « on travaille sur mesure à partir d’éléments standard », analyse Laurent Crochet. Au fond, qu’est-ce que la marque ne fait pas ? Des cuisines ? Des salles de bains ? Même pas, car un meuble USM ne souffre pas de l’humidité : de l’eau ou du savon liquide gouttant dessus n’en vient pas à bout, la tôle thermolaquée étant parfaitement étanche.
Évidemment, l’idée vient rapidement à l’esprit que la qualité se paye. « C’est justement en période de crise que l’on n’a pas les moyens d’acheter de la mauvaise qualité ! » objecte Laurent Crochet avec l’ironie du convaincu. « Le prix est celui d’un investissement à long terme », complète-t-il avant d’insister sur la qualité de fabrication du produit et sur sa grande modularité, sans parler d’un design des plus pérennes. On peut d’ailleurs commencer par un premier achat raisonnable, en le pensant en termes d’évolution. On se demanderait presque comment le mobilier haut de gamme, celui qui coûte vraiment cher, peut rivaliser avec celui-ci qui pousse la fonctionnalité le plus loin possible tout en restant dans le champ du design.