La créatrice affectionne « les audacieux, les visionnaires, les révolutionnaires » ! Parmi les figures qui l’ont marquée, elle cite pêle-mêle l’artiste Marcel Duchamp, le mouvement de design Memphis, le couturier Yves Saint Laurent, le street-artiste Banksy, le musicien Serge Gainsbourg, le réalisateur Xavier Dolan, la designer India Mahdavi, le styliste John Galliano, la chanteuse Édith Piaf et… le réalisateur du Grand Budapest Hotel, Wes Anderson.
Comme un bijou, chaque pièce – façonnée à la main dans un petit atelier familial, au Portugal – arbore un poinçon. « Ma mère, modéliste, m’a beaucoup inspirée, elle portait une attention particulière au détail et à la qualité. » Autre signe distinctif, jusqu’ici, aucune de ses créations – simplement numérotées – n’avait de nom. « Les noms figent les choses, j’ai envie que les gens fassent ce chemin et qu’ils les imaginent ou les baptisent à leur guise. » Le succès a rapidement été au rendez-vous et Magic Circus a conquis la presse, le public et les architectes d’intérieur.
Positionnée sur un créneau haut de gamme (de 476 € à 7 500 € la pièce), la marque lyonnaise est distribuée entre autres par Poliform, Astéri, ou RBC et The Conran Shop pour le contract. Parmi les best-sellers figurent le monumental Lustre 01, en forme de Spoutnik avec ses 36 bras, et le Lustre 08, épuré et graphique. À Paris, suspensions, appliques et autres lustres de Magic Circus éclairent Froufrou, le restaurant du théâtre Édouard-VII décoré par Alexis Mabille, ou Le Nemours, au Palais-Royal, signé Michaël Malapert.
À Lyon, c’est le bistrot chic La Forêt Noire, revampé par Claude Cartier, qui en profite pleinement. En janvier, à Maison & Objet, Marie-Lise Féry présente une petite collection, dénommée « Pop-up » celle-là et inspirée du Miami des années 70… Colorée, en métal laqué et en verre soufflé à la bouche, elle se décline en un lampadaire et une lampe de table. Une pause seventies avant de revenir aux années 20 et 30 qu’elle affectionne, puisque sa prochaine collection, dévoilée en septembre 2019, sera « très Art déco-bijoux ».