À Bari, la future cité judiciaire se met au vert

En Italie, la future cité judiciaire sera signée par l’architecte Alfonso Femia. La réalisation de ce bâtiment officiel est l’occasion de dessiner un nouvel espace vert de 12 hectares, public et inclusif, dans la capitale des Pouilles.

À Bari, au bord de la mer Adriatique, l’Agenzia del Demanio (agence italienne de la propriété publique) a lancé un concours d’envergure pour la création de la future cité judiciaire, sur l’un des quatre sites que la municipalité a entrepris de régénérer pour écrire son avenir.


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Vue de haut de la future cité judiciaire, à Bari, œuvre de l’Atelier(s) Alfonso Femia (AF517).
Vue de haut de la future cité judiciaire, à Bari, œuvre de l’Atelier(s) Alfonso Femia (AF517). DR

À l’issue de la procédure, l’Atelier(s) Alfonso Femia (AF517) a été désigné lauréat. L’architecte était associé pour l’occasion aux paysagistes Land Italia, Proger et Magnanimo Ingegneri Associati. Bien plus que des mètres carrés construits, le projet fait une large place aux espaces verts, cherchant à renouer avec la nature, dessein désormais partagé par toutes les métropoles. Les différents bâtiments de la cité judiciaire s’implantent dans un grand parc de 12 hectares, qui occupera 75 % de la superficie du terrain alloué.

« Intervenir à Bari, une ville-territoire, invite à renverser les canons méthodologiques actuels et à formuler un acte de conception généreux et responsable. Atténuer et apprivoiser les césures engendrées par les infrastructures qui ont séparé différentes parties de la ville, créant ainsi une ségrégation, sont nos objectifs principaux », résume Alfonso Femia.


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Un grand parc public entoure les bâtiments, qui n’occuperont que 25 % de la surface totale. Ce projet offre ainsi le moyen de recoudre cette partie de la ville avec l’agglomération tout en satisfaisant aux objectifs environnementaux.
Un grand parc public entoure les bâtiments, qui n’occuperont que 25 % de la surface totale. Ce projet offre ainsi le moyen de recoudre cette partie de la ville avec l’agglomération tout en satisfaisant aux objectifs environnementaux. DR

Dans le quartier de Carrassi, le site retenu est celui d’anciennes casernes militaires, un vide urbain à l’abandon, coupé du reste de l’agglomération et qui, demain, offrira un grand parc à usage public, ouvert à tous les citoyens et intergénérationnel, mais également un contexte de travail respectueux de l’environnement au ministère de la Justice.

Les arbres existants ont été soigneusement conservés tandis que d’autres seront plantés. Quant aux bâtiments, leur écriture architecturale mise sur la discrétion plutôt que la grandiloquence, tout en affirmant leur statut de représentants de l’institution publique.

À l’échelle de Bari, le nouveau parc est connecté à la commune et à son réseau d’espaces verts. Ce projet de renaissance urbaine favorise ainsi la continuité perdue et répare la ville tout en répondant à l’urgence environnementale. L’achèvement de la première étape, qui comprend notamment la réalisation du parc, est prévu pour 2025. 


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