Une nouvelle génération créative revisite la cuisine lusitanienne et la propose dans des lieux contemporains. La preuve avec ces trois restaurants portugais où manger à Paris.
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À la racine
Au pied d’un escalier montmartrois, une terrasse meublée en jaune vif, des guirlandes lumineuses… on se croirait à Lisbonne ! Déjà riche d’une solide expérience, Rafael dos Santos, propriétaire d’un restaurant de cuisine française, est tombé sur ce local. Pour opérer un virage, lui qui ne pensait pas du tout à la cuisine portugaise, alors qu’elle colorait ses vacances dans le pays de sa famille, se plonge dans les livres de recettes et réalise qu’elle a bien plus à offrir que la version des troquets traditionnels.
Il en retrouve les richesses, notamment les saveurs introduites et rapportées par les Portugais lors de leurs voyages : le vindaloo indien est, par exemple, issu du carne de Vinha d’Alhos, un plat mijoté avec du vin, et le tempura japonais a aussi pour origine une préparation portugaise. La cuisine de Sapinho déloge donc les idées reçues, dans un décor, certes principalement fait de carreaux de céramique, mais sans clichés. L’un des meilleurs restaurants portugais de Paris !
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> Sapinho. 85, rue Lamarck, 75018 Paris.
Entre amis
Papo est le concept de deux couples d’amis dont trois d’entre eux se sont rencontrés à l’école de cuisine Ferrandi. Constatant que, parmi la pléthore d’offres de street food à Paris, il n’y avait presque rien autour de la cuisine lusitanienne, ils décident de s’y attaquer. L’un des leurs est d’origine portugaise et s’est fié à ses souvenirs d’enfance pour imaginer les recettes. « Papo » pour papo seco, ce petit pain blanc aussi basique que typique, un vrai couteau suisse qui se mange à toutes les sauces, mais ici revisité pour plus de moelleux, servant de base à une carte de généreux Papo burgers aux saveurs indiscutablement portugaises : morue, porc effiloché, feijoada…
Tout est fait maison, jusqu’au pastel de nata, qu’ils n’avaient d’abord pas envisagé de proposer, mais qui s’est révélé indispensable. Le tout servi dans un restaurant-comptoir doté d’une mini-terrasse décorée de quelques azulejos et, pour la touche urbaine, d’un mural signé de l’artiste Zics.
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> Papo. 217, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75011 Paris.
Saga familiale
L’initiation la plus douce à la cuisine portugaise : le pastel de nata, tartelette alliant le croustillant de la pâte feuilletée à l’onctuosité d’un flan crémeux. Avalé en deux bouchées – les Français en raffolent –, il a fait la renommée d’une boulangerie de banlieue parisienne ouverte en 1982 par la famille Gonçalves. Puis l’offre s’est élargie au salé, au service traiteur et aux produits d’épicerie dénichés aux quatre coins du pays.
L’entreprise familiale a trouvé un nouveau souffle avec l’arrivée de Sandra, la fille des fondateurs, qui en reprend les rênes et célèbre, en 2022, les 40 ans en ouvrant une adresse à Paris. Un espace lumineux, ponctué de souvenirs, de photos de famille et de quelques tables pour s’attarder le temps d’un plat du jour, d’un pain fourré de chorizo et/ou d’un voluptueux beignet à la crème, la bola de Berlim, souvenir de plage. Un très bon restaurant portugais à Paris.
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> Canelas. Restaurant Pastelaria. 23, rue Camélinat, 93380 Pierrefitte. / Pastelaria – Épicerie. 8, rue de la Grange-aux-Belles, 75010 Paris.
