VIDEO : Collectible, le retour en force à Bruxelles

A Collectible, aucun visiteur, collectionneur ou amateur, n’arpente des allées longues à n’en plus finir. Personne n’hésite à entrer dans l’univers de tel ou tel stand car cet événement n’intimide pas. Au contraire, on se sent à l’aise dans cette immense et lumineuse galerie de plusieurs étages, à peine la porte franchie.

Dans ce paysage de la création contemporaine, chaque source coule dans sa propre vallée, l’univers de chacun étant bien distinct. Qu’il s’agisse de mobilier ou d’art design, Collectible est l’occasion unique d’avoir une vue d’ensemble sur la jeune création, déjà passée sous les fourches caudines du comité de sélection. Dans la profusion, un ordre tranquille règne.

Cette année par exemple, une nouvelle section, intitulée The editors, leur était dédié. Tout ce florilège d’exposants cultive non seulement un vif intérêt pour la création et les matières mais aussi pour les processus de transformations de ces dernières.

Tandis que la section Curated, présentée l’année dernière en virtuel, dévoilait en réel sa version 2022 avec l’exposition Escapism. Laquelle révélait, avec éclectisme, le paysage actuel du design de collection, sous la houlette débonnaire du curateur hollandais Berry Dijkstra. Avec sa scénographie générale, concoctée par l’architecte français Paul Cournet, Collectible rappelait aussi que les scénographies des foires doivent réduire leur impact sur l’environnement. L’architecte a utilisé des balles de tennis recyclées, transformées en mousse par la compagnie de revêtement Cooloo, pour faire aussi bien des cloisons qu’un podium.

Pour les deux fondatrices de Collectible, Clélie Debehault et Liv Vaisberg, cette édition était aussi un succès personnel, après deux années de crise sanitaire. Dès l’ouverture, la longue file des visiteurs l’a confirmé en s’étendant placidement jusque dans la rue. Parce que Collectible n’est pas seulement le rendez-vous de collectionneurs qui achètent, c’est aussi une plateforme d’échanges inter-générationnels, pas du tout hors sol.