Les papiers peints n’échappent pas à la grande tendance de la décoration : suggérer l’idée de nature dans la maison. Trois éditeurs préférant les fleurs livrent leur interprétation stylistique de ces paysages domestiques.
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Les fleurs muséales de Little Green
L’éditeur anglais de peintures et de papiers peints Little Greene est né en 1773. C’est donc légitimement qu’il collabore avec le National Trust, l’association chargée de sauvegarder le patrimoine architectural de Grande Bretagne. Pour la quatrième fois, il réédite des motifs découverts par l’institution britannique dans des demeures historiques.
Les huit dessins qui composent la collection sont adaptés et recolorés pour s’accorder aux décors contemporains. Aderyn, une inspiration florale datant de 1770, figure un jardin chinois planté de magnolias, de pivoines, où les oiseaux vont par deux comme le yin et le yang. Sur tous les autres, comme sur Capricorn, coloris Boringdon, les fleurs sont stylisées à la manière de leur époque, Arts and Crafts, façon William Morris, ou néogothique pour un motif de papillons par William Burges sur un papier de 1878.
L’échappée estivale d’Ananbô
Les panoramiques Ananbô ont cette capacité à élargir les perspectives en ouvrant une fenêtre sur un ailleurs, souvent exotique. Anne Boghossian, créatrice et directrice artistique, s’est longtemps inspirée de ses voyages en Asie pour dessiner, à la main, des sous-bois peuplés d’oiseaux et plantés de bananiers dans un style rappelant l’esprit tropical des jardins d’hiver du XIXe siècle.
Mais la marque interprète aussi une nature plus proche, comme en témoigne sa série consacrée à la Provence, nous transportant d’une pente des Alpilles à la campagne de Manosque. Riviera, le prochain décor, sera un hommage à la Méditerranée, vue d’un balcon sur un rivage italien. Depuis la terrasse d’une villa parsemée de palmiers en pots, le panorama embrasse la mer et le ciel éclatants propices à la dolce vita.
L’envolée minérale des papiers peints Bien Fait
Bien Fait continue d’afficher sur les murs son style singulier et arty, en collaborant avec des artistes, des illustrateurs et des décorateurs. Cécile Figuette, la fondatrice de la marque de papiers peints, a dévoilé en septembre des rayures colorées imaginées par la designeuse Margaux Keller (modèles Longo Maï ou Maïoun) ainsi que des motifs abstraits par l’artiste pointilliste Alix Waline.
Cette dernière collection trouve cette saison une interprétation plus précieuse avec la déclinaison du motif Apesanteur dans une version or. Tracés à l’encre, au crayon et au feutre noir, des groupes de points évanescents comme une nuée d’oiseaux forment des fragments de minéraux qui flottent comme des bulles. L’or est appliqué par sérigraphie sur le papier imprimé, un ennoblissement qui a demandé des mois de recherche pour un fini poudré et élégant. En prêt-à-poser ou sur mesure.
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