Bettina Rheims
une rétrospective en trois éditions

La photographe, qui fête ses 35 ans de carrière, a exposé dans le monde entier et déjà signé plusieurs ouvrages. Parallèlement à l’exposition de la MEP, l’éditeur Taschen propose néanmoins trois déclinaisons monographiques propres à satisfaire fans et collectionneurs.

1990. C’est l’année de la première exposition de Bettina Rheims à la Maison européenne de la photographie avec « Modern Lovers ». Six ans plus tard, les clichés de la série « Pourquoi m’as-tu abandonnée ? » occupaient ces mêmes murs, puis, en 2000, ceux controversés d’« INRI ». La rétrospective qui s’est terminée le mois dernier signait donc le quatrième passage de la photographe dans ces lieux et, surtout, un record d’affluence pour l’institution parisienne. Pour les moins chanceux, un aller-retour au Fotografiska Museet de Stockholm, où elle est reprise jusqu’au 12 juin, s’impose. Mais les éditions Taschen apportent la meilleure des réponses avec un objet tout aussi personnel qu’impérissable et ineffaçable. Communes aux trois éditions proposées par Taschen, la sélection et l’organisation de plus de 500 clichés par la photographe elle-même ainsi qu’une mise en page retraçant ses trente-cinq dernières années de travail et de passion. Les éditions sont composées de deux parties. La première compile les séries à succès, comme « Chambre close », et des images jamais publiées. Les femmes que photographie Bettina Rheims s’y dévoilent. Nombreux sont les visages connus. Dans la seconde partie, la photographe se met à nu à son tour. Elle se confie le long de 140 pages riches de coupures de presse, de photos personnelles et de documents inédits dévoilant ses plus beaux souvenirs, les gens qu’elle aime et qui l’inspirent, ceux qu’elle a croisés et qui l’ont touchée. C’est le plus sûr moyen de comprendre la genèse de ce regard de femme sur les femmes. Bettina Rheims n’a de cesse de se réinventer à chaque image. Jamais une photographe n’aura été si loin dans le travail de recherche autour de la féminité, ne l’aura autant questionnée, magnifiée, mise en danger. Ses photos en sont le plus beau des témoignages.

> Édition courante, 598 pages, 59,99 €.
> Édition limitée à 800 exemplaires numérotés et signés par Bettina Rheims,
coffret volume relié 454 pages + livret 146 pages, 500 €.
> Deux éditions d’art limitées à 100 exemplaires chacune, numérotées, coffret volume relié 454 pages + livret 146 pages, accompagnées d’un tirage photo [Lara (janvier 2008, Paris)
ou Marthe en guêpière (février 1987, Paris)] signé et numéroté, 1 250 €.

Thématiques associées