Cette transformation complète d’une maison des années 80 située dans les Yvelines, confiée à Tom Floquet, nécessitait de prendre en compte les souvenirs d’enfance tout en projetant la Villa Rafales dans l’avenir. “Ce projet est très particulier. Le propriétaire avait un lien très fort avec le lieu, des souvenirs, une mémoire de ces espaces. L’objectif était à la fois de préserver cette mémoire tout en adaptant l’espace à ses besoins et goûts actuels”, se remémore l’architecte. En plus d’être porteuse de mémoire, la bâtisse se caractérise par un plan façon loft. Présentant une belle hauteur sous plafond et un grand séjour de 70 mètres carrés, elle se démarque avant tout par sa construction dans la largeur et ses nombreuses ouvertures sur l’extérieur, faisant tout le tour de la maison construite de plain-pied.
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Tom Floquet devient un architecte au service de la mémoire
Des volumes généreux auxquels il fallait donner une nouvelle structure. “Le client souhaitait restructurer la maison tout en conservant sa transparence. En effet, il avait la volonté de garder la lumière naturelle et la vue sur le jardin arboré. Le séjour s’est principalement articulée autour de la grande cheminée monolithique qui trône en son centre et à laquelle nous avons apporté un caractère contemporain”, explique Tom Floquet.






Un élément autour duquel sont distribués les différents espaces : le living, la salle à manger, la cuisine fermée par une paroi vitrée et le bureau. “Les clients souhaitaient intégrer un espace de travail dans le salon, sans bâtir de murs. Nous avons alors imaginé une estrade permettant tout de même de séparer le bureau du reste de la pièce. Un autre élément important dans la création de zones d’utilisation distinctes se trouve au niveau des sols. Nous avons opté pour des revêtements différents. Il s’agissait de restructurer sans refermer : découper les fonctions de manière subtile, sans cloisonnement visuel.” Du bois dans le salon, de la pierre dans la cuisine.
Du mobilier sur -mesure au service du minimalisme
La délimitation des espaces passe également par le mobilier pensés tout spécialement pour la villa. Un banc intégré fait dos à la cuisine et sert d’assise pour la table à manger, la séparation entre les deux zones renforcée par un meuble de rangement en bois. La cheminée voit ses contours augmentés, pour là aussi créer des assises. La pièce la plus imposante est sans équivoque le bureau qui, fabriqué en bois massif, parvient pourtant à s’intégrer parfaitement dans l’espace.





Dans la généreuse salle de bain de 12 mètres carrés s’insère un grand plan à double vasque occupant toute la longueur de la pièce. Le sol en céramique grimpe sur les murs tandis que les placards retrouvent le bois, fil conducteur du projet. Accolée à la chambre à coucher, elle aussi surdimensionnée, avec une surface de 30 mètres carrés.
Ici, le bois est contrasté par du lin aux ton neutres, tout en transparence, qui habille la tête de lit et les panneaux menant au dressing tout en laissant filtrer la lumière. Une simplicité assumée, comme l’explique Tom Floquet : “L’idée était de créer une maison intemporelle, un espace que le propriétaire pourra s’approprier en y apportant ses objets personnels, ses touches de couleurs. Une toile de fond vierge sur laquelle ajouter des éléments du quotidien qui donnent du caractère à un logement. Un lieu riche en souvenirs, désormais prêt à en créer de nouveaux.”
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