IDEAT vous révèle 15 marques suisses incontournables et vous donne un aperçu de leur potentiel.
Bally
Sacré flair que celui de Carl Franz Bally qui, bien avant de se lancer dans la fabrication de souliers de belle facture, officiait en Suisse dans la production de bretelles et de rubans ! Cinquante ans après la création de sa toute première paire de chaussures, en 1851, Bally employait 7 000 personnes et produisait environ 4 000 pièces par an. Aujourd’hui, le groupe dirigé par Frédéric de Narp garde son siège social et la production de chaussures à Caslano, dans le canton du Tessin, mais les bureaux sont installés à Milan, la fabrication des accessoires est à Florence et la confection des collections de prêt-à-porter, à Ancône, en Italie. M.P.-B.
> bally.fr
Caran d’Ache
Quand on est un écolier suisse, on écrit en Caran d’Ache, on dessine en Caran d’Ache, on peint en Caran d’Ache. Le pays est très attaché au savoir-faire de cette « Fabrique genevoise de crayons », née en 1915 sous ce nom et dirigée par Carole Hubscher, quatrième génération d’une famille impliquée dans la marque depuis les années 30. Crayons de couleur, pastels à la cire, plumes précieuses, encres et instruments d’écriture sont intégralement produits à Genève et exportés dans 90 pays. Pour la petite histoire, Picasso ne tarissait pas d’éloges sur leurs crayons. M.P.-B.
De Sede
Depuis 1965, la petite entreprise familiale, née à Klingnau, demeure fidèle à sa philosophie : concevoir du mobilier artisanal magnifiant les propriétés du cuir. L’entreprise s’est fait une place dans l’imaginaire collectif avec ses canapés modulables sinueux, devenus des icônes du XXe siècle. Comme le DS-600 (1970) de Berger, Peduzzi-Riva, Vogt et Ulrich. De Sede a toujours attaché beaucoup d’importance au « made in Switzerland », argument qui a nourri l’implantation d’un réseau de distribution dans plus de 69 pays. Si aujourd’hui son catalogue est en constante évolution, c’est grâce au travail minutieux des artisans et à l’inventivité des designers, tels que Philippe Malouin, Sven Adolph, Stefan Heiliger ou Patrick Norguet. Nouveauté 2020-2021 : « DS-601 », de Sven Adolph, une gamme de cloisons de séparation et de tablettes interchangeables qui sert nos vies contemporaines, du travail à la détente. Modulable, elle répond parfaitement aux enjeux suscités par les espaces de coworking. E.L.
Freitag
Prenez un vieux camion, découpez sa bâche, ajoutez-y quelques coutures et une ceinture de sécurité usagée : voici la recette du F13 Top Cat, le premier sac Freitag lancé en 1993, à Zurich, par Markus et Daniel Freitag (photo). Les deux frères graphistes ont pris l’ascenseur du succès en créant ce sac robuste et ultra-graphique, pensé pour les urbains qui circulent à vélo. Le concept a, depuis, été largement décliné avec plus de 80 modèles : sacs à dos, sacs à main, cabas… Des pièces uniques produites selon les règles vertueuses de l’économie circulaire, distribuées en ligne et dans près de 400 points de vente dans le monde. M.P.-B.
Mondaine
Dans toutes les gares des Chemins de fer fédéraux, la principale entreprise ferroviaire de Suisse, trône en bonne place une horloge de style Bauhaus, ronde, épurée, balayée par deux aiguilles rectangulaires noires et une fine trotteuse rouge. Cette horloge, conçue en 1944 par l’ingénieur des CFF Hans Hilfiker, a été miniaturisée par Mondaine en 1986 pour être portée au poignet. Un succès prodigieux pour la marque horlogère fondée en 1951 par Erwin Bernheim et désormais dirigée, à Pfäffikon, par ses descendants, André et Ronnie Bernheim. M.P.-B.
Nespresso
Quel rapport entre George Clooney et la Suisse ? Nespresso ! « What else ? » C’est depuis les rives du lac Léman, à Lausanne très exactement, que le géant du café en capsules abreuve les amateurs d’arabica et de robusta. Propulsé par Nestlé en 1986, pour les professionnels dans un premier temps, puis pour un large public, son concept de machines à dosettes a connu des débuts difficiles avant de devenir un phénomène mondial. Leader absolu sur le marché des capsules en Europe, Nespresso possède aujourd’hui plus de 650 boutiques dans 65 pays et emploie quelque 15 000 collaborateurs. M.P.-B.
Omega
Fer de lance du géant Swatch Group, la manufacture biennoise dirigée par Raynald Aeschlimann est la deuxième plus importante marque horlogère au monde, juste derrière Rolex. Pas de chiffres précis, mais les estimations en disent long sur sa puissance : environ 700 000 montres sont vendues chaque année pour un chiffre d’affaires de près de 2 millions de francs suisses (environ 1,88 million d’euros). Parmi ses best‑sellers, la fameuse Speedmaster, qui a fêté en 2019 les 50 ans de son alunissage au poignet de l’astronaute Buzz Aldrin. M.P.-B.
Punkt
Simplicité, clarté, concentration, les trois axes sous-tendus par le mot « punkt » (qui signifie littéralement « point » ou « point final » en suisse-allemand), expriment parfaitement l’ambition de cette marque créée par Petter Neby en 2008 : proposer une alternative sur le marché de l’électronique grand public en inventant des produits intemporels qui ne soient ni des gadgets ni des outils qui nous détournent de l’essentiel. Que le directeur artistique de l’entreprise à ses débuts ait été Jasper Morrison, rien d’étonnant, puisqu’il s’agit du designer industriel le plus « super normal » de cette stratosphère. Le premier produit lancé par la marque en 2011 à Maison & Objet, le téléphone sans fil DP01, portait cette élégance que l’on retrouve en 2021 dans le MP02, parfait pour se désintoxiquer des applis, notifications et autres dépendances numériques. Il est hyper-léger, avec un son optimal, des sonneries hyper-discrètes, un écran hyper-lisible et une batterie hyper-endurante. Très loin du low-tech en fin de compte ! V.C.
> punkt.ch
Rolex
Que dire de Rolex, sinon que cette marque genevoise, fondée en 1905 par Hans Wilsdorf, paraît indétrônable au royaume de l’excellence horlogère ? Avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 4,5 millions de francs suisses (4,23 millions d’euros) et une production avoisinant les 800 000 pièces annuelles, rien ne semble arrêter sa croissance. Rolex est une société fiduciaire privée dont les actions sont la propriété exclusive de la Fondation Wilsdorf. Très discrète sur ses résultats financiers, Rolex rayonne au contraire avec des actions de sponsoring, notamment dans le monde du sport. Également par un prix récompensant des projets qui visent à protéger la planète et bien sûr son programme de mentorat artistique qui valorise la transmission intergénérationnelle. M.P.-B.
Swatch
Avec ses prix imbattables et son design fun, la montre Swatch est un objet culte qui se décline au fil des collections et des collaborations artistiques depuis 1983. Née en pleine crise, alors que l’industrie horlogère peinait à survivre face à l’arrivée massive des modèles à quartz japonais, cette petite montre en plastique au mécanisme simplifié a permis de relancer la compétitivité du secteur horloger en créant un nouvel engouement autour de cet accessoire suisse. Décliné en plusieurs milliers de modèles, il a allègrement dépassé les 400 millions d’exemplaires vendus. M.P.-B.
USM
Moduler les espaces, les métamorphoser à l’envi, les configurer à l’infini selon une multitude de combinaisons possibles, tel est le concept du mobilier USM Haller, à l’origine du succès de la marque créée en 1885, à Münsingen, par Ulrich Schärer. En 1965, le brevet de la sphère de connexion des structures tubulaires est déposé. L’idée était forte et sa destinée devait être heureuse : le MoMA, à New York, a intégré l’USM Haller à ses collections permanentes en 2001, érigeant ce mobilier modulaire de bureau au rang de design légendaire. Dans le même temps, l’entreprise familiale ouvrait des showrooms à Paris, Tokyo, Londres, Düsseldorf et Stuttgart, ainsi que des filiales au Japon et au Royaume-Uni. Depuis, ce mobilier reconnaissable entre tous, avec ses panneaux de métal thermolaqués, a franchi bien des espaces domestiques. M.P.-B.
> usm.com
Victorinox
Le légendaire « couteau d’officier et de sport » est né en 1897 dans l’atelier de coutellerie de Karl Elsener, au cœur de la Suisse, dans le canton de Schwytz. Décliné en 400 modèles, proposant jusqu’à 80 fonctions, du tournevis au décapsuleur en passant par la scie à bois, cet accessoire pensé pour les aventuriers représente 35 % du chiffre d’affaires de la marque, qui a atteint 480 millions de francs suisses (451 millions d’euros) en 2018. Un succès phénoménal qui s’accompagne aujourd’hui d’une offre élargie aux montres, aux couteaux de cuisine, aux bagages et aux parfums… d’aventure, évidemment ! M.P.-B.
Vitra
Charles et Ray Eames, George Nelson, Jean Prouvé ou, plus récemment, les frères Bouroullec, Konstantin Grcic ou Hella Jongerius, directrice couleur et matériaux du groupe… Les créations de ces designers ont pour point commun d’avoir été produites par Vitra. Née allemande au milieu du siècle dernier, naturalisée suisse à la suite du déménagement du siège social dans la banlieue bâloise, à Weil am Rhein, l’entreprise familiale prospère désormais entre les mains de Nora Fehlbaum. Pour les amateurs de design et d’architecture, le Vitra Campus est un immanquable paradis où se côtoient des bâtiments signés Zaha Hadid, Frank Gehry, Renzo Piano et, bien sûr, la VitraHaus des Bâlois Herzog & de Meuron. M.P.-B.
V-Zug
Fondé en 1913 à Zug, cet atelier de galvanisation grandit et devient V-Zug, marque de renommée internationale d’électroménager haut de gamme qui contribue au prestige de la Suisse. Du lavage, son domaine originel, l’entreprise a étendu son savoir-faire aux appareils pour la cuisine (cuisson, froid, hottes d’aspiration…), la buanderie avec, par exemple, son RefreshButler et même la connectivité V-Zug-Home. Très engagée pour la planète à travers son programme V-Zug 2033, qui repense notamment son site industriel, la marque est aussi présente dans le monde à travers ses V-Zug Studios et a ouvert son propre restaurant à Singapour, le V-Dining. O.W.
> vzug.com
Weleda
Dans la culture celtique, Velléda désigne une prophétesse qui connaissait les vertus curatives des plantes. Un nom tout trouvé pour baptiser les activités de ce laboratoire qui prend racine dès 1921, en Suisse et en Allemagne, en développant des médicaments homéopathiques et phytothérapeutiques ainsi que des soins cosmétiques. La beauté, la santé, le naturel et le bio sont, depuis des décennies, cultivés et développés également en Alsace avec un succès florissant. Sous la direction de Florian Petitjean (Weleda France), la belle plante se déploie à la lumière de ses produits incontournables à l’arnica, au calendula ou à la grenade bio : entre 2012 et 2017, le chiffre d’affaires global est passé de 56 millions à 90,7 millions d’euros… M.P.-B.