Les deux commissaires de l’exposition, Ilgin Deniz Akseloglu et Yann Perreau, ont choisi de poser deux questions identiques à chacun des onze artistes sélectionnés pour le projet : « Qu’est-ce qui caractérise selon vous le pays à l’heure actuelle et y a-t-il un travail que vous ne montreriez pas forcément là-bas mais que vous souhaiteriez afficher ici, à l’étranger ? » Le résultat, saisissant, nous transporte du ghetto d’Istanbul à Diyarbakir en passant par Trabzon et l’Anatolie centrale. L’ensemble des travaux permet de deviner les conflits latents, les risques encourus par les populations, mais aussi et surtout le désir de continuer à créer…

La jeune photographe, née en 1982, rappelle la complexité de la construction des barrages sur l’Euphrate qui a entraîné des transformations dans les plaines sur-irriguées et surcultivées de la région. Parmi les travaux remarquables des artistes exposés de Kürsad Bayhan, Nemir Er, Korhan Karaoysal, Ali Kazma, Desislava Senay Martinova, Ali Taptik, Furkan Temir à Cengiz Tekin, on retiendra surtout le travail poignant intitulé « Control » de Çagdas Erdogan sur les mouvements de résistances sociales et celui de Cihan Demiral avec sa série en couleur « Le monde finira-t-il ce jour ? »
« Une colonne de fumée ». À la Maison des peintres. 43, boulevard Émile-Combes, 13200 Arles.
