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Détail design de taille : les poignées de porte font leur come-back !

Par

Pierre Lesieur

le 17 avril 2025

Tombées en désuétude au profit de systèmes intégrés invisibles, elles font leur come-back sur nos meubles de cuisine. Une bonne nouvelle pour les amateurs de design qui font de ces détails décoratifs la signature de leur aménagement.

On les avait presque oubliées ou, tout du moins, on ne les remarquait plus. Quasiment disparues des radars depuis l’avènement des cuisines minimalistes prônant le « less is more« , les poignées avaient fini par s’effacer. Remplacées par des systèmes d’ouverture directement intégrés dans les portes, elles étaient volontiers jugées obsolètes, incarnant l’époque des premiers modèles équipés des années 1960.

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Des amours de poignées

Pourtant, il semble que la forme ne soit pas systématiquement vouée à disparaître face à la fonction, et que les poignées de cuisine n’aient pas dit leur dernier mot. Car, du discret bouton qu’on attrape du bout des doigts aux fameuses coquilles dans lesquelles on les glisse, ces prises saillantes ergonomiques disposent d’un sérieux atout dans leur manche : le design.

Les modèles en résine « Boudins » (Sabourin Costes) attirent l’attention par leurs formes fluides et leur palette de couleurs. DR

Permettant d’explorer quantité de formes et de matières, les poignées offrent en effet d’innombrables possibilités de personnalisations. Un aspect créatif et différenciant sur lequel de nombreuses marques ont choisi de miser à nouveau à travers des modèles qui réinventent les codes traditionnels.

Chez Kvik, on revisite la forme classique avec la discrète Join, en chêne, aux influences japonisantes, tandis que Tomasella tord la barre de tirage de son buffet Pandora pour lui donner la forme d’un boomerang. Chez Leicht, la gamme « Concept Q » se niche dans une réserve sculptée dans la façade, quand deVOL s’inspire d’un modèle historique venu des Cornouailles avec The Country House Cup.

Le buffet Pandora (Tomasella) s’équipe de poignées incurvées en métal anthracite. DR

Envisagées comme des éléments brutalistes par Superfront (collection « Bruta »), sensuels par Sabourin Costes (« Boudins »), ou comme des petits bijoux par MVE (dont la ligne en aluminium recyclé « AL13 » se distingue par ses aspérités scintillantes), les poignées deviennent même de véritables œuvres d’art avec Reform et sa série « Atelier », invitant quatre artistes à explorer des matériaux élémentaires (le verre, le métal, le bois et la céramique). Une jolie façon de célébrer la quintessence décorative de ce détail qui fait la différence.