En fondant en 1987 la marque qui porte son nom, Nanimarquina a d’emblée ouvert ses collections à des artistes et des designers internationaux pour faire du tapis un champ d’expression artistique, à l’instar de ces deux nouvelles collaborations.
Lire aussi : Nanimarquina sublime nos extérieurs
Abstraction terrestre
Du répertoire de la sculptrice allemande Sabine Finkenauer (née en 1961, expatriée à Barcelone depuis 1993), on retient d’abord des fleurs, des arbres ou des corps, mais aussi des structures géométriques inspirées du mouvement Bauhaus et des souvenirs d’enfance de l’artiste, qui adorait jouer aux Lego.

Empreintes de surréalisme et de constructivisme, ses formes abstraites ont d’abord été transposées en dessins avant de servir de modèles à la collection « Pearls ». « Elle a été conçue en envisageant les tapis comme des éléments design à combiner de façon ludique », explique-t-elle.
Cette série modulable entièrement réalisée à la main se décline en trois disques de couleur verte, brique ou noire (disponibles en quatre tailles) et trois autres pièces formées de deux, trois et six ronds multicolores en laine, à associer les uns aux autres. Autre artiste figurant au palmarès 2024 de la marque : le Basque Eduardo Chillida (1924-2002).
Nanimarquina mélange les savoir-faire
Pour ses sculptures abstraites réalisées en fer forgé ou en acier, il s’appuyait sur le savoir-faire traditionnel des maîtres forgerons euskariens, les mélangeait au granit, au bois ou à l’albâtre et les décorait de gravures, les rehaussant de blanc ou d’oppositions entre vide et plein.

Nanimarquina avait déjà édité l’adaptation de certaines de ses œuvres il y a dix ans, qu’elle enrichit désormais, avec la collection « Chillida », de quatre nouveaux modèles à l’occasion des 100 ans de la naissance de l’artiste.
Inspirés par la série de collages de papier « Gravitación » et par un extrait de son livre Preguntas, trois tapis en soie et laine ainsi qu’une tapisserie s’habillent de couleurs neutres et de jeux de volumes. « Le savoir-faire artisanal est le seul moyen d’atteindre le niveau de détail et d’excellence que nous recherchons, note Nani Marquina. Une façon très intimiste de faire les choses, qui, par ailleurs, nous rapproche aussi de la manière dont Eduardo Chillida travaillait lui-même. »
Lire aussi : Barcelone : à la découverte du nouveau showroom de nanimarquina