Les luminaires Roger Pradier sur la voie de la responsabilité

La marque de luminaires Roger Pradier s’est engagée sur la voie de l’économie circulaire via ses produits et son activité. Et fait rimer tradition et responsabilité.

Reprise en 2017 par le groupe Rivalen, dirigé par Tristan De Witte, la marque Roger Pradier n’en finit pas de se réinventer. Labellisée Entreprise du patrimoine vivant depuis 2013, elle cultive l’art du luminaire traditionnel, à l’image de ses modèles Louvre, Louis Philippe, Place des Vosges…


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Roger Pradier : une « société à mission »

La griffe s’inscrit aussi résolument dans son époque, grâce aux designers, à commencer par Stéphane Joyeux, son directeur artistique depuis 2001. En 2022, Rivalen devenait « Société à mission », engageant chacune de ses entités à répondre à des objectifs dans les domaines de la gouvernance, de l’environnement, du territoire et du social.

Pour Roger Pradier, le designer Stéphane Joyeux a transformé un récipient standard Pyrex en éclairage extérieur, baptisé Ronex.
Pour Roger Pradier, le designer Stéphane Joyeux a transformé un récipient standard Pyrex en éclairage extérieur, baptisé Ronex. Arnaud Childeric

Chez Roger Pradier, ces engagements se traduisent de diverses façons. « Nous avons par exemple réemployé les matériaux récupérés dans notre ancienne usine pour créer notre stand lors du dernier salon Euroluce de Milan, indique Jean-Michel Vergain, le directeur général. Nous œuvrons aussi à l’échelle des produits, pour des solutions plus vertueuses. »

Sur ce fameux stand recyclé, la marque présentait ainsi quelques pistes prometteuses, comme les nouveautés Carex et Ronex. « Les deux s’inscrivent dans une démarche d’économie circulaire, précise Stéphane Joyeux. Je suis allé à la rencontre de Pyrex, installée comme nous à Châteauroux, et ai imaginé ces deux modèles à partir de deux de leurs boîtes de conservation en verre borosilicate. L’habillage de tôle provient des chutes de matières d’autres luminaires. »

Un pied dans l’avenir

Sylvestre, un luminaire extérieur « amical » pour la faune rampante et volante, écoconçu par le designer François Azambourg. Il est constitué de deux tuiles de bois résineux fendu, chapeautant un éclairage le plus neutre possible.
Sylvestre, un luminaire extérieur « amical » pour la faune rampante et volante, écoconçu par le designer François Azambourg. Il est constitué de deux tuiles de bois résineux fendu, chapeautant un éclairage le plus neutre possible. DR

L’applique Plémo, elle, peut être totalement démontée et chaque élément, réutilisé. Enfin, Roger Pradier étudie avec François Azambourg quelle pourrait être l’évolution dans le temps de la matière brute, afin d’envisager de supprimer les vernis de protection. Le designer a par ailleurs conçu Sylvestre, une lampe inspirée des bardeaux, ces tuiles en bois fendu dans le sens du fil pour garantir leur résistance.

Composée de deux tuiles en châtaignier et d’une douille en porcelaine, assemblée par un ESAT (Établissement et service d’aide par le travail), elle symbolise les recherches sur l’économie de la matière, chère à l’entreprise.


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