« Les Extatiques », une ballade artistique au cœur de La Défense

Jusqu'au 21 octobre, « Les Extatiques » envahissent l'esplanade de La Défense avec une succession d'oeuvres d'art conçues comme autant d'extases poétiques.

Tout l’été, la Défense célèbre son soixantième anniversaire en présentant « Les Extatiques », un parcours poétique jalonné des œuvres d’une dizaine d’artistes. D’envergure internationale ou émergents, ils ont tous répondu à l’invitation de Fabrice Bousteau, commissaire de l’exposition, pour composer une flânerie artistique au cœur d’un quartier trop souvent mésestimé.

« Banc Public », Lilian Bourgeat, 2010-2018.
« Banc Public », Lilian Bourgeat, 2010-2018. © Carlos Ayesta

Plus grand quartier d’affaires européen, La Défense est aussi le plus vaste musée à ciel ouvert de France. Un aspect largement méconnu, malgré un patrimoine de 69 œuvres imaginées par des figures aussi importantes que César ou Calder, que le parcours se propose de mettre en lumière à travers cette nouvelle collection temporaire disséminée le long de l’axe historique.

« Insta’mirrors Louis-Ernest Barrias », Encoreunestp, 2018.
« Insta’mirrors Louis-Ernest Barrias », Encoreunestp, 2018. © Carlos Ayesta

Face à l’Arc de Triomphe et aux 49 feux clignotants du sculpteur Takis, la déambulation se veut immersive dès de départ. Avec les Insta’mirrors du street-artiste Encoreunestp, comme avec le « film sonore » du Soundwalk Collectif, une composition musicale à télécharger ou écouter en streaming, qui guide les visiteurs à travers le parc de sculptures grâce aux commentaires de l’actrice Anna Mouglalis.

« Projection », Vincent Lamouroux, 2018.
« Projection », Vincent Lamouroux, 2018. © Carlos Ayesta

Le labyrinthe de tournesols de Fanny Bouyagi, co-fondatrice d’Art Point M, glorifie ensuite la lenteur de la nature tandis qu’elle se macule de blanc, puis de couleurs, avec les interventions de Vincent Lamouroux et Matteo Nasini. Des oeuvres de tailles variables répondent idéalement à la démesure des bancs de Lilian Bourgeat et au gigantisme du portrait installé par Hanif Kureshi, un véritable « monument » qui vise à réhabiliter la peinture traditionnelle de rue, en voie de disparition dans son Inde natale.

« Cutout Project : Auntie Maria », Hanif Kureshi, 2018.
« Cutout Project : Auntie Maria », Hanif Kureshi, 2018. © Carlos Ayesta

Au pied de la Grande Arche, Pablo Valbuena signe quant à lui « une des ses installations les plus réussies » dans un sous-sol rythmé de battements lumineux et sonores. Habituellement fermé au public, l’espace se dévoile sous un angle spectaculaire à la manière de toute l’esplanade, l’un des rares lieux où l’art peut intégrer le quotidien de chacun et « transformer l’ordinaire en extraordinaire » selon Fabrice Bousteau.

« Untitled Pass Through », Matteo Nasini, 2018.
« Untitled Pass Through », Matteo Nasini, 2018. © Carlos Ayesta

> « Les Extatiques », jusqu’au 21 octobre 2018, Esplanade de La Défense.

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