Lelièvre lance une nouvelle collection textile signée Tristan Auer

Graphique, enveloppante, déclinée dans les tonalités sensuelles du désert… ainsi est « Najd », la dernière collection très archi lancée par Lelièvre et dessinée par Tristan Auer.

Forcément, la nouvelle collection textile de Lelièvre est signée Tristan Auer, qui s’est inspiré de l’architecture de la région de Najd, en Arabie saoudite, pour la dessiner. IDEAT a rencontré le créateur.


IDEAT : « Najd » n’est pas votre premier travail dans l’univers du tissu et surtout avec Lelièvre…  

Tristan Auer : Effectivement, en 2020, j’ai dessiné « Premier Acte » pour cet éditeur, une collection capsule qui comprenait tapis et tissus destinés à habiller une ligne de mobilier (éditée par Red Edition). Nous nous étions quittés en nous disant que nous ferions un jour une collection complète ensemble. Pour moi, cela a toujours été un rêve d’enfant de dessiner des tissus et surtout de travailler pour Lelièvre… Étudiant, j’utilisais déjà leurs étoffes, et j’ai continué sur mes chantiers. Cette seconde collaboration est arrivée au moment où notre agence devait réaliser trois grands hôtels en Arabie saoudite. 

IDEAT : D’où cette inspiration ? 

Tristan Auer : Absolument ! Najd est une région désertique avec des villages connus pour leur architecture aux lignes épurées, aux motifs géométriques, bien avant l’Art déco 

Avec ses motifs irréguliers, le jacquard Héritage en coton garnit le paravent.
Avec ses motifs irréguliers, le jacquard Héritage en coton garnit le paravent. Amaury Laparra

IDEAT : Comment s’est passée la collaboration ? 

Tristan Auer : En général, une collection de tissus s’élabore en un an. Celle-ci a été un peu plus longue à réaliser en raison du confinement. La ligne comprend une dizaine de références avec des variations de dessins tissés dans des laines, des cotons, des lins et même des chenillés. Tous les motifs fonctionnent ensemble. J’ai eu une totale carte blanche. 

IDEAT : Le textile d’ameublement est parfois si peu utilisé dans votre métier…

Tristan Auer : Pas en ce qui me concerne. J’ai souvent gagné des projets en posant simplement des tissus sur une table et en racontant une histoire. Le textile est la base de notre travail. C’est une matière vivante qui enlace, dans laquelle on se drape, qui fait partie de notre intimité. On l’emporte généralement avec soi lorsque l’on déménage.

Le jacquard traversé de trames de lin Dunes.
Le jacquard traversé de trames de lin Dunes. Amaury Laparra

Il n’y a pas de différence entre une étoffe d’ameublement et un tissu de prêt-à-porter. Ce sont souvent les mêmes usines qui les tissent. D’ailleurs, pourquoi ne pas confectionner parfois un costume avec un tissu destiné à habiller un canapé ? Il en va de même pour nos projets d’aménagement d’intérieur de voitures où, là aussi, c’est une question de fibre textile, d’harmonie, de texture… 

IDEAT : Votre prochain chantier ? 

Tristan Auer : L’hôtel Carlton, à Cannes, qui sera livré début 2023. 

> Lelièvre. 13, rue du Mail, 75002 Paris. Tél. : 01 43 16 88 00. Lelievreparis.com