Chahan Minassian dévoile des tables en marqueterie de verre de Murano

Venise a inspiré au décorateur une série de tables singulières aux couleurs du lagon.

Canal Grande, la dernière collection de tables et de consoles en marqueterie de verre de Murano dessinée par Chahan Minassian raconte Venise. Une réflexion sur la lumière, la transparence et la couleur inspirée par les reflets de la lagune.

Célébrer le savoir-faire légendaire de Murano

A gauche, portrait de Chahan Minassian, à droite, vue de la Chahan Gallery.
A gauche, portrait de Chahan Minassian, à droite, vue de la Chahan Gallery. DR

Il y a des lieux inspirants par nature. Mais ce serait réducteur de dire que l’inspiration chez Chahan Minassian ne dépend que du site où il vit et travaille, puisqu’il partage depuis trois ans sa vie entre Paris et Venise. « Une ville internationale, passionnante, vibrante, dit-il, bien loin de l’image galvaudée que l’on en a. » Et il le prouve avec Canal Grande, une collection de tables et de consoles joyeuse et colorée qui enferme en filigrane ses origines arméniennes mais également sa passion pour le verre qu’il dessine depuis 2019 et qu’il collectionne depuis de nombreuses années.

C’est en créant des vitres rayées pour un yacht réalisées par les ateliers de Murano que l’idée de cette collection a vu le jour. « Je leur avais déjà confié la création de lustres, dit-il. Et il était difficile de ne pas succomber à la transparence et la texture du verre, à la beauté du fait main, au savoir-faire légendaire de cette île jouxtant la sérénissime. »

Entre dépouillement et folie

Vue de dessus d’une table en marqueterie de verre de Murano
Vue de dessus d’une table en marqueterie de verre de Murano DR

Après quatre premières tables conçues pour un palazzo en voie de rénovation, les commandes ont afflué. Sans doute parce que cette collection en verre transparent, gravé ou bullé évoquant l’eau et le feu de la cité lacustre, enferme peut-être aussi l’ambivalence de son auteur : d’un côté, le dépouillement, la monochromie, l’intemporalité ; de l’autre, la transparence, les couleurs qui chantent la vie, une certaine folie aussi que l’épure tend de calmer.

Chacune de ces tables évoque d’ailleurs une séquence chromatique de la journée, l’aube faisant frissonner la surface de l’eau, le soleil caressant les façades de lumière, le crépuscule…

Aujourd’hui, une trentaine de pièces existe et chacune des créations peut être réalisée sur mesure, dans des formats et des couleurs de son choix. De quoi compléter l’univers très personnel que Chahan Minassian dessine et présente dans sa galerie de la rue de Lille, sans oublier les somptueux chantiers privés et publics qu’il réalise dans le monde entier.

> Chahan Gallery, 11 rue de Lille, 75006 Paris et www.chahan.com