À 15 ans, Doug Meyer déménage à New York, où il étudie les arts plastiques à Parsons tout en passant ses nuits au Studio 54. « Ç’a été une expérience merveilleuse qui a façonné ma façon de voir les choses », dit-il. Dans les années 90, il part ouvrir un magasin à Miami que Gianni Versace fréquentait tous les matins pour acheter son Corriere della Sera.
Aujourd’hui, Doug Meyer ne travaille pas uniquement sur des intérieurs. Il développe également des collections de produits avec son frère Gene : sacs, portefeuilles, tapis, assiettes, tables… En solo, il entreprend également des projets personnels passionnants. Parmi les plus récents : une exposition et un site Internet autour d’un gratte-ciel new-yorkais imaginaire, l’« Enright House », qui, selon le scénario de Doug, aurait été dessiné par Howard Roark, l’architecte du célèbre roman d’Ayn Rand, La Source vive (1943), dont a été tiré le film Le Rebelle (1949) réalisé par King Vidor ; mais aussi l’exposition de portraits, sous forme de sculptures, de 50 artistes morts du sida, comme Rudolf Noureev et Robert Mapplethorpe.
La créativité est sans cesse renouvelée dans son travail d’architecture d’intérieur : « Je considère les maisons que je conçois comme autant de concepts, affirme-t-il. J’essaie toujours d’inventer quelque chose de nouveau. » Il avoue un faible pour le Plexiglas qui « ajoute du mystère à un espace » et une fascination pour les motifs à base de cercles et de carrés. « Lorsque je me réveille dans une chambre que j’ai décorée, je suis heureux, s’enthousiasme Doug Meyer. Ça me donne immédiatement le sourire. » Un tempérament exalté, à l’image de ses créations.