Rendez-vous est pris au 32 rue de Verneuil dans le 7e arrondissement de Paris, où la galerie Pradier-Jeauneau inaugure un nouvel espace permanent. Après dix ans d’activité aux Puces de Saint-Ouens, au sein du marché Paul Bert Serpette, et des apparitions remarquées à la Samaritaine et au PAD Paris cette année, Aurélien Jeauneau et Jérémy Pradier posent ainsi leurs valises rive gauche. Une nouvelle page qui se tourne. Visite guidée.
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Une passion partagée pour le design et l’histoire
Jérémy Pradier et Aurélien Jeauneau, tous deux amoureux du design hexagonal, se sont lancés dans une quête pour promouvoir les créateurs qui dessinent notre époque. Le premier a commencé par une carrière dans le cinéma, le second, spécialiste de Pierre Guariche, en a co-écrit la monographie éditée chez Norma en 2020. Passionnés d’histoire, ils ont conscience que les créateurs français ont toujours fait preuve d’une grande créativité, qu’il s’agisse de Jean Prouvé, imaginant des maisons préfabriquées à destination des sinistrés s’étant retrouvés sans domicile après le seconde guerre mondiale ou, aujourd’hui, en tentant de répondre aux enjeux climatiques de notre époque.
La galerie Pradier-Jeauneau, grâce à cette implantation permanente à Paris, compte bien continuer à soutenir et à mettre en lumière ces talents. « Nous voulons montrer que les arts décoratifs français s’inscrivent dans une ouverture au monde évidente, » confiait Jérémy Pradier à IDEAT. Avec eux, l’art et le design dialoguent de manière harmonieuse et inspirante.
Pradier-Jeauneau : de galerie à maison d’édition
Désireux de soutenir la création d’aujourd’hui dans tout son éclectisme, le duo met en lumière le travail de Nestor Perkal, dont la gamme de céramiques en terre noire s’inspire de l’artisanat mexicain. « Depuis le début, notre idée est de devenir un laboratoire du design, pas de nous cantonner à un style, continue Jérémy Pradier. Nestor Perkal est un grand designer français, né en Argentine, mais fortement marqué par la culture mexicaine, ce dont il témoigne avec cette terre volcanique typique de l’artisanat de ce pays et ces couleurs empruntées à l’architecte Luis Barragán. Isabelle Stanislas a, pour sa part, baptisé sa collection d’un nom hébreu [kom signifie « élévation » ou « viens », en français, NDLR], un clin d’œil à ses origines. »
À l’automne dernier, les deux acolytes ajoutaient une nouvelle corde à leur arc, éditant leurs premières collections de meubles signées Isabelle Stanislas, suivies en janvier 2024 par celles d’Anthony Guerrée et d’Axel Chay, à retrouver évidemment au 32, rue Verneuil, Paris 7e. Une bonne façon de célébrer une décennie d’activité.
> Galerie Pradier-Jeauneau, 32 rue de Verneuil, Paris 7e. Pradierjeauneau.com
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