En dix ans, le piano de cuisson a réussi à mettre les amateurs des arts culinaires au diapason. Longtemps réservé à une élite en raison de son positionnement haut de gamme (il n’était pas rare de trouver des modèles à plus de 10 000 euros, comme chez La Cornue), il s’est petit à petit démocratisé. L’arrivée sur le marché français du britannique Falcon, qui propose des modèles à 3 000 euros, n’y est pas pour rien. « On estime qu’il se vend aujourd’hui environ 15 000 pianos par an en France, dont la moitié par Falcon, qui a vraiment créé un marché », indique Julie Guichaoua, responsable marketing international pour AGA et Falcon. Certes, nous sommes loin des 120 000 unités écoulées chaque année au Royaume-Uni, mais l’engouement est là.
Les raisons ? Outre son prix, un piano de cuisson est le compagnon idéal des amateurs de cuisine. Doté de deux à trois fours, plus un gril indépendant, de cinq à sept foyers de puissances diverses, il permet tout simplement de cuisiner comme un chef. D’ailleurs, le développement des émissions télé et des sites Internet culinaires a poussé à l’adoption de cet équipement. De plus, avec l’ouverture de la cuisine sur le reste du logement – elle est devenue la pièce à vivre par excellence –, la place d’un piano est toute trouvée, même dans un intérieur des plus contemporains. Les fabricants l’ont bien compris et adaptent leurs modèles aux contraintes et aux goûts des consommateurs, en développant des modèles de 60 cm de large, comme la gamme « Mini », chez Falcon, ou l’AGA City60. « Ce modèle petit format s’intègre partout, même dans un appartement. Pour autant, il permet de cuisiner pour quinze personnes ! » assure Julie Guichaoua. La palette de couleurs s’élargit aussi avec, aux côtés des teintes traditionnelles, des propositions audacieuses comme le jaune, le bleu ciel ou le rose. Enfin, le piano rassure les amateurs de technologie qui y trouvent un outil de choix intégrant l’induction et, parfois, la domotique, comme l’AGA Total Control et sa télécommande. Quant au look, il se décline selon les marques entre urbain revisité, par l’architecte Jean-Michel Wilmotte par exemple chez La Cornue, ou rétro, ce dernier remportant encore largement les suffrages. Histoire de mettre une pincée de tradition dans la cuisine…