Sujet incontournable, le paysage s’invite chez les designers et maisons d’édition. Quand il est question de tapis, il s’inspire de territoires désertiques, d’un jardin royal ou de décors aux confins du monde.
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1 – Heureuse union
C’est dans une région aride, non loin de Barcelone, que la première collection de tapis d’Inga Sempé pour Nanimarquina a été immortalisée, comme pour faire écho aux paysages désertiques qu’elle a mis en scène. Baptisée « Colorado », cette série de tapis en laine afghane est née de l’association de deux techniques : le chobi et le kilim.
La première donne lieu à une sorte de velours plat et irrégulier, « comme le pelage d’un animal mystérieux », précise la designeuse. Quant au kilim, il donne naissance à un tapis plutôt ras.
L’alliance des deux fournit une pièce à la topographie accidentée, à l’image des panoramas du Colorado, qui a donné son nom à cette collection réalisée à la main. Celle-ci se décline en quatre tailles et autant de coloris, dans des tonalités de cendre, d’argile, de mousse et de sable.
2 – Jardins stylisés
Du bosquet à la garrigue, en passant par un champ de colchiques ou par les parcs de Versailles et de Fontainebleau, la maison parisienne Édition 1.6.9 rend hommage aux paysages et aux jardins sous toutes leurs formes et silhouettes, à travers une collection de sept tapis.
Une très bonne raison pour déployer des coloris inspirés de matières naturelles comme le jute, le chanvre ou l’ortie, combinés à une riche palette verte et terreuse, ponctuée de notes plus vives comme le jaune ou le bleu.
Fabriquée au Népal, la collection « Jardins » est conçue avec un mélange de techniques et de matériaux novateurs : des éclats de soie, des laines biseautées, des velours côtelés ou des assemblages de fils audacieux. Cette foule de combinaisons donne des pièces très graphiques qui revisitent l’exercice de l’ornement végétal.
3 – Excursion naturaliste
La maison Édition Bougainville convoque des souvenirs de voyage avec de nouveaux modèles qui nous embarquent à travers le monde. La nature et le paysage sont les deux stars incontestées de ces déambulations.
Celles-ci débutent avec Carcross Flamingo dans un désert du territoire du Yukon, au Canada, avec un tapis persan associant la laine et la soie de bambou, tout comme Divide Azurite, qui rappelle la ligne continentale de partage des eaux entre les océans Pacifique et Atlantique.
Puis, direction l’Islande avec Lakagigar Cajun, évocation des nombreux volcans présents dans la partie sud du pays, avant de rejoindre l’Italie et son Vésuve dans la baie de Naples avec Vesuve Calice. Toute une collection de destinations, figurée par des dégradés de couleur et des formes organiques singulières.
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