Quoi qu’on en dise, le bistro parisien reste une madeleine de Proust. Son zinc, ses chaises, son carrelage… A l’heure où les restaurants redoublent de créativité tant dans l’assiette qu’en déco, le troquet est de retour, version revue et corrigée. Voici notre sélection de néo-bistros à Paris à tester d’urgence en cette rentrée de septembre 2022.
Les Parisiens
Ici, les banquettes ne sont plus rouges et les tables rondes se coiffent de plateaux en marbre. Les Parisiens, la table du tout nouvel hôtel Pavillon Faubourg Saint-Germain, remet au goût de l’époque le troquet. A sa tête, le chef cathodique Thibault Sombardier qui s’est appuyé sur les classiques de notre gastronomie et s’applique à les twister avec finesse et modernité. Un exemple ? Le vol-au-vent invite en son cœur les trésors de la mer.
> Les Parisiens, à l’hôtel Pavillon Faubourg Saint-Germain. 1 Rue du Pré aux Clercs, 75007 Paris.
Dante
Cette table de genre s’éloigne du registre précis du bistro parisien — tables en bois anguleuses, tablette issue de la dernière collection d’Uchronia… — mais en conserve tout de même l’essence. Chaises bancales et long comptoir rappellent l’attachement de Dante à la typologie du néo-bistro. Dans les assiettes moulées sur-mesure, une ribambelle de petites bouchées ultra maitrisées s’enchaînent, mélangeant joyeusement les influences. « Je cuisine ce que j’aime » sourit Rebecca Beaufour, la patronne des lieux. Poulpe grillé et piquillos, ravioles de pata nagra, gnocchi à la sauge ou bao fondant… La carte change aussi souvent que la cheffe ne change de tablier. A vos fourchettes !
> Dante. 14 Rue de Paradis, 75010 Paris.
Seveste
Seveste tiendra ses quartiers d’été aussi longtemps que le soleil sera au rendez-vous. Un temps abrité à l’intérieur du Théâtre de l’Atelier, le bar gourmand en a profité pour se muer en véritable néo-bistro sur la place Charles Dullin. Quoi de plus enchanteur que ce cadre ? Sur les tables nappées de blanc, bordées de chaises Drucker et éparpillées sous les arbres, une fine équipe de serveurs et serveuses dispose les assiettes à partager du chef. Imaginées comme des clins d’œil aux saveurs de l’Hexagone, œufs cocote, pommes Darphin, andouillettes se dégustent sans verser dans le déjà-vu.
> Seveste. 1 place Charles Dullin, 75018 Paris.
Bonhomme
Tout y est. Le large bar autour duquel se déroule tous les récits — ici, pas de zinc mais une jolie céramique céladon —, les chaises de bistrots, chinées et dépareillées, les tables rondes qui rendent le ballet des serveurs acrobatique et celles, carrées, que l’on peut joindre pour accueillir les plus grands groupes… Mais aussi et surtout une carte courte et de saison, et un menu rapide pour les travailleurs pressés du midi. Comme dans bon nombres de néo-bistros, Bonhomme table sur une carte des vins tournée vers le naturel, faisant écho à sa cuisine.
> Bonhomme. 58 rue du Faubourg Poissonnière, 75010 Paris.
Ramdam
Au coin d’une rue tranquille du 10e arrondissement de Paris, ce néo-bistro attire l’œil. La jolie décoration de Ramdam transparaît à travers sa large façade vitrée. Un bar mi-or mi-argent et une alcôve calfeutrée que les habitués s’arrachent déjà nous glisse-t-on… En détournant les codes du bistro, l’architecte d’intérieur a fait de ce restaurant un bel exemple de renouvellement du genre.
> Ramdam. 18 Rue Condorcet, 75009 Paris France.
