Depuis le début des années 2000, Toulon a saisi chaque opportunité pour verdir ses rues et ses places. La ville compte désormais 516 hectares d’espaces verts communaux, dont 140 en zone urbaine, ce qui lui a valu d’obtenir « 3 Fleurs » du label des « Villes et villages fleuris » et d’être déclarée « ville la plus verte de France » en 2019. Il suffit d’une bonne journée pour découvrir ses plus belles réalisations.
Dossier : Design Parade Toulon et Hyères 2023
Au cœur de la cité, le jardin Alexandre-Ier a été rénové en 2018. « Le parc souffrait des incohérences héritées de son histoire, explique le paysagiste Simon Hay (agence Hyl), chargé du projet. Il englobait le jardin des Hospices, le jardin du Roy et le jardin botanique de la Marine. Il a fallu les décloisonner, ouvrir des perspectives, y intégrer les arbres remarquables encore existants (cyprès de Louisiane, ginkgo biloba…) et rappeler le passé des lieux. »
Sans oublier la petite touche de modernité qui raccorde le site au nouveau quartier de Chalucet, réalisé par l’architecte Corinne Vezzoni. De là, le boulevard Maréchal-Leclerc mène à la vieille ville.
Si la rue Pierre-Semard, ou rue des Arts, en constitue toujours l’artère principale (les boutiques Secret d’Atelier et Le Carré du Globe viennent de s’y installer), le quartier des halles municipales en est le nouveau poumon.
En particulier, la rue Alézard. Autour de la brocante Caves du centre et du Roger Bar se sont implantés nombre de magasins (Les Zazous Chics, Arnaud…) et de restaurants (Frankie, pizzeria Gigi Toulon…).
En route, ne manquez pas l’étonnante fontaine des Trois-Dauphins, place Puget. Un détour s’impose ensuite par la rue François-Fabié pour atteindre le parc de la Loubière, inauguré en septembre dernier.
Lorsque cet endroit, ancienne zone industrielle occupée par EDF, s’est libéré, la mairie y a vu la possibilité de créer un nouvel espace vert dans un quartier qui en manquait.
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« Avec le parc de la Loubière, Toulon a fait descendre le mont Faron en ville, raconte Vincent Confortini, paysagiste de l’agence Citadia Design, à l’origine de la réalisation. L’idée a été d’inviter la végétation méditerranéenne en milieu urbain en alternant forêts, garrigues et restanques. Soit 250 arbres et 10 000 arbustes plantés, dont certains en provenance de zones méditerranéennes d’autres continents, afin de perpétuer la tradition des jardins d’acclimatation de Toulon. »
Outre la dépollution du site, le vrai défi a été de mettre des arbres déjà hauts pour fournir d’emblée de l’ombre. En quittant le parc, rebroussez chemin en direction du port via le cours Lafayette qui vit chaque matin au rythme festif d’un marché.
Derrière le terminal des ferrys, la Marine a cédé un espace de 4 hectares situé entre le quartier du Port-Marchand et l’ancien môle des Torpilles de Pipady. La maîtrise d’œuvre de ce nouveau secteur, qui devrait sortir de terre vers 2026, sera assurée par les agences Snøhetta et Corinne Vezzoni et associés.
Quant à l’agence Hyl, elle est chargée de créer un parc de 2 hectares qui redonnera aux Toulonnais l’accès à leur littoral. Une voie verte devrait relier ce jardin à celui de la Tour royale, créé en 2006. Cette tour de défense élevée en 1514 est le point de départ du sentier littoral qui file vers les plages du Mourillon.
Si la ville y acheta en 1887 le jardin Lahitte, aujourd’hui Jardin d’acclimatation, les jardins du Mourillon, réalisés en 1949, restèrent longtemps, avec les plages, le seul espace vert en bord de mer des Toulonnais. Un passé révolu !
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