Le linge scandinave Tekla s’installe au Bon Marché

En matière de linge de lit, on a tous nos habitudes. Les Danois ne faisaient pas exception... jusqu'à l'arrivée de Tekla, marque de textile désormais déclinée dans tous les univers de la maison, qui a su disrupter un marché stagnant. Après des coups d'éclat bien senti en collaboration avec de grandes marques internationales, Tekla s'est infiltré dans nos vestiaires et dans celui du Bon Marché, qui expose la marque pour huit mois.

Née en 2017 à Copenhague, Tekla s’est taillée une place de choix dans l’univers du linge de maison en repensant les essentiels avec une simplicité étudiée. Draps en percale, serviettes douillettes et peignoirs enveloppants forment le cœur de son ADN, où fonctionnalité rime avec élégance scandinave. Ancrée dans une production européenne écoresponsable, la marque revendique un luxe discret, privilégiant des palettes apaisantes et des matières certifiées. Si elle doit d’abord son succès à des produits de qualité, ses collaborations, savamment pensées (Auralee, Stüssy, Artek), ont également hissé la marque au firmament du cool, avant de se faire une place au sein de ce qui est, selon son cofondateur, Kristoffer Juhl, « le plus bel étage dédié à la chambre d’Europe » : au Bon Marché.


Lire aussi : Haomy lance de nouvelles lignes de linge de maison


Rencontre avec Kristoffer Juhl, cofondateur de Tekla

IDEAT : Pouvez-vous nous expliquez-l’évolution de Tekla depuis ses débuts ?

Kristoffer Juhl : En 2017, nous étions une petite équipe — elle a bien grandi depuis, nous sommes aujourd’hui une quarantaine au bureau. C’est vraiment excitant. Les débuts ont été un peu difficiles, comme toujours. Nous avons choisi de commencer par le linge de lit puis, nous avons lentement développé l’univers du bain avec des serviettes et des peignoirs. La troisième grande étape a été le lancement des vêtements de nuit et de détente en 2020, un peu en réaction au Covid. Nous avons depuis élargi la gamme avec beaucoup d’accessoires, comme des couvre-lits ou des produits pour le bain, tels que des tapis de bain. Ces catégories sont devenues les piliers de notre marque.

Le spécialiste du linge de lit propose désormais aussi du linge de bain et sera disponible sur son pop-up du Bon Marché jusqu’à la fin de l’année.
Le spécialiste du linge de lit propose désormais aussi du linge de bain et sera disponible sur son pop-up du Bon Marché jusqu’à la fin de l’année.

IDEAT : Quelle était l’idée originelle derrière Tekla ?

Kristoffer Juhl : Charlie, mon cofondateur, a travaillé presque dix ans chez Acne Studios, ce qui l’a conduit à vivre dans plusieurs grandes villes : Paris, Los Angeles et plus récemment Copenhague. En construisant ses différents foyers, il a réalisé qu’il manquait une marque globale où trouver du linge de maison de qualité. Chaque pays a ses marques locales, mais elles ne s’adressent pas toujours à un public international. Nous avons vu une opportunité d’apporter un vent de fraîcheur à cette industrie un peu traditionnelle, avec des produits de qualité et un storytelling différent. L’idée était de fidéliser les clients en leur donnant envie de revenir, pour qu’ils commencent par un produit et s’étendent progressivement à l’ensemble de notre univers.

Stylé mais facile à vivre, les design de Tekla s’adaptent à tous les intérieurs.
Stylé mais facile à vivre, les design de Tekla s’adaptent à tous les intérieurs.

IDEAT : Quels sont les points forts de vos produits ?

Kristoffer Juhl : Nous mettons l’accent sur la durabilité, le savoir-faire, la qualité haut de gamme et un design simple et esthétique. Nos couleurs et motifs s’adaptent à toutes les maisons, qu’elles soient minimalistes ou plus colorées. Nous voulons que nos produits soient inclusifs, intemporels et beaux.

IDEAT : Le monde de la mode vous plébiscite. Comment expliquez-vous cela ?

Kristoffer Juhl : Je pense que cela vient de notre capacité à raconter des histoires pertinentes autour de nos produits. Dès le départ, nous avons attiré un public issu des milieux de la mode, du design et de l’art, des personnes sensibles aux détails. Nos collaborations ont aussi joué un rôle majeur. Par exemple, celle avec Stüssy a été un moment clé. C’était une façon de connecter leur audience historique – qui a grandi et fondé des foyers – avec nos produits. D’autres collaborations, comme avec Birkenstock ou des marques japonaises comme Auralee, ont consolidé cet engouement.

IDEAT : Où produisez-vous vos collections ?

Kristoffer Juhl : La majorité de nos produits sont fabriqués au Portugal, mais certains proviennent d’Écosse ou de Lituanie, notamment, nos couvertures en mohair réalisées en collaboration avec la Fondation Le Corbusier.

IDEAT : Vous vous concentrez sur des produits très personnels, comme le linge de lit ou de bain. Pourquoi pas des nappes ou d’autres articles ?

Kristoffer Juhl : Nous avons fait quelques capsules dans ce sens, mais nous préférons nous concentrer sur ce qui permet de raconter des histoires visuelles fortes. Par exemple, nos campagnes autour des serviettes évoquent souvent la nature et le plein air, comme notre récente campagne d’hiver en Écosse. Nos produits sont axés sur le soin personnel et le confort, des besoins qui ont pris de l’importance, surtout après la pandémie. Pendant le COVID, les gens ont commencé à accorder davantage d’attention à leur maison, et cela a renforcé notre démarche.

Comme sur un vêtement, le logo de Tekla signe chaque parure.
Comme sur un vêtement, le logo de Tekla signe chaque parure.

IDEAT : Est-ce votre première distribution en France ?

Kristoffer Juhl : Nous avons déjà quelques partenaires en France, notamment à Paris et Marseille, mais cela reste limité. Intégrer un espace comme Le Bon Marché était un rêve pour nous. Ce lieu est emblématique et son étage dédié à la maison est l’un des plus beaux au monde.

IDEAT : Votre pop-up au Bon Marché est temporaire ?

Kristoffer Juhl : Oui, il est prévu pour huit mois. Et puis, qui sait, peut-être ouvrirons-nous une boutique à Paris…

> Pop-up Tekla au Bon Marché. Jusqu’à fin 2025. Site internet.


Lire aussi : Les meilleures adresses de la rédaction à Copenhague