L’espace dédié aux éditeurs, séparé des galeries, a lui aussi été agrandi, doublant leur présence. On continue d’y croiser tous les grands noms de la photo, toujours disponibles pour signer leurs ouvrages. Cette année, Sophie Calle, Martin Parr, Edward Burtinsky, Stéphane Couturier, Raphael Dellaporta et Danny Lyon s’installeront derrière leurs tables.
Alors pour les 20 ans, et pour oublier les deux jours de fermeture du Grand Palais suite aux terribles événements du 13 novembre, les 153 galeries et 29 éditeurs retenus par un comité de sélection jouent le jeu de la célébration avec des murs tout en couleur chez Suzanne Tarasiève, pour accueillir « Portrait/Autoportrait » avec les œuvres de Juergen Teller, Boris Mikhailov et Jürgen Klaucke, et des tons pétillants chez Magnin-A, pour mettre à l’honneur la photographie africaine avec un bel hommage à Malick Sidibé.
Chez le galeriste allemand Thomas Zander, les séries d’Anthony Hernandez sont associées aux œuvres de Candida Höfer et l’on est accueilli dès l’entrée de la foire par la nouvelle série du Sud-Africain Pieter Hugo chez Stevenson. Pour sa première participation, la galerie parisienne Mor Charpentier a choisi de présenter les œuvres sombres de l’artiste mexicaine Teresa Margolles. Les grands formats de Caïo Reisewitz et Miguel Rothschild chez Bendana-Pinel (Paris), les tirages d’époque autour de la géométrie et de la métaphysique chez Toluca (Paris) – dont c’est la dix-neuvième participation ! – et la jeune garde chez Rolf Art (Buenos Aires) donnent un aperçu conséquent de la création sud-américaine.
Le retour des galeries parisiennes 1900-2000 et Laurent Godin offre aux collectionneurs l’occasion d’acquérir des œuvres historiques (Man Ray, David Hockney) et contemporaines (Gérard Traquandi, Philippe Durand). L’arrivée de nouvelles participations étrangères, comme les galeries venues d’Israël (Chelouche), de Grèce (Bernier/Eliades) ou de Côte d’Ivoire (Cécile Fakhoury), confirme l’importance de la foire. Car, au-delà même de la commémoration, c’est bien de la dynamique du marché dont il s’agit. En témoigne l’échelle des prix, oscillant entre 1 500 € à la galerie Lumière des Roses (qui réussit tous les ans à trouver de sublimes œuvres d’anonymes) et 95 000 € pour les œuvres historiques du photographe anglais Francis Frith à la galerie Hans P. Kraus (New York).
Les 20 ans de Paris Photo sont aussi l’occasion de découvrir l’ouvrage consacré à l’histoire de la foire, associant images et textes d’archives. Un souvenir avant le possible déménagement de l’événement pour cause de futurs travaux au Grand Palais en 2018. Enfin, parmi les nombreuses propositions, il en est une plus poétique que les autres, celle faite par la galerie Françoise et Alain Paviot à l’intention de six de leurs collectionneurs. Elle les invite à choisir six tirages parmi cinquante de la 5e édition de la collection Paviotfoto, intitulée « Exquisite », qui seront exposés sur un des murs du stand et changés tous les jours. Collectionneur ET commissaire d’un jour : exquise idée !
Paris Photo au Grand Palais, avenue Winston-Churchill, 75008 Paris.
Du 10 au 13 novembre. De 12 h à 20 h du jeudi au samedi. De 12 h à 19 h le dimanche.
Billetterie en ligne : www.parisphoto.com/fr/paris/page/boutique
