La saga Paris Photo : 20 ans de fidélité avec les galeries

Paris Photo fête ses 20 ans ! Sous la nef du Grand Palais, cette foire est surtout l’occasion pour les acteurs qui animent cet univers de se rassembler et de montrer toute l’étendue de leurs talents. Retour sur un événement majeur du monde de la photo.

 

Les fondamentaux de la foire étaient posés quand Valérie Fougeirol en a pris la direction en 2002, après son rachat par le groupe Reed. Elle consolide les bases en invitant des scènes étrangères, tout en présentant des collections institutionnelles ou privées et en créant le prix du meilleur accrochage. Les éditeurs, mélangés aux galeries, organisaient des signatures de livres générant déjà des files d’attente mémorables ! À cette époque, il est encore possible d’acquérir des œuvres de Diane Arbus, Robert Frank et autres figures historiques pour des sommes raisonnables. Roger Szmulewicz, de la galerie Fifty One d’Anvers, rappelle une anecdote à ce sujet : « C’était une de mes premières participations à la foire et j’avais apporté des œuvres importantes. Une personne en a réservé plusieurs sans jamais revenir les payer. J’ai appris par la suite qu’elle avait agi de manière similaire dans d’autres galeries ! C’est le risque des foires, mais cela ne s’est plus jamais reproduit. J’ai désormais des collectionneurs très fidèles qui me suivent et reviennent chaque année. »

« Pista de Baile » (2016) de Teresa Margolles. Galerie Mor Charpentier.
« Pista de Baile » (2016) de Teresa Margolles. Galerie Mor Charpentier. Teresa Margolles

Depuis le déménagement, en 2011, du Carrousel du Louvre au Grand Palais, la foire a pris une autre dimension. Ce lieu plus vaste permet avant tout d’augmenter le nombre de galeries, offrant à plusieurs d’entre elles une visibilité auprès d’une clientèle internationale toujours plus nombreuse, comme en témoigne Jean-Noël de Soye, directeur de In Camera, à Paris : « En 2011, trois ans après l’ouverture de la galerie, nous avons participé à la première édition de Paris Photo au Grand Palais. Depuis, novembre est un mois que nous attendons avec impatience. On s’y prépare dès le printemps : choix des artistes, des œuvres, avec le désir de se renouveler chaque année. Pendant cette semaine folle, nous retrouvons des amis qui sont devenus collectionneurs et des collectionneurs qui sont des amis. Cette année, on pourra y voir un triptyque et un diptyque en noir et blanc de la série “Men in the Cities” que l’artiste américain Robert Longo a retrouvés dans ses archives et qui n’avaient jamais été exposés. »

« John St Clair Swimming – April 1972 » (1976) de David Hockney. Galerie 1900-2000.
« John St Clair Swimming – April 1972 » (1976) de David Hockney. Galerie 1900-2000. David Hockney

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