Comment avez-vous choisi les designers et les pièces que vous alliez développer ?
S.B. : J’ai voulu retranscrire les valeurs de Pierre Frey dans du mobilier. Pour cela, je suis parti de pièces du catalogue Rosello, rafraîchies et épurées. J’ai aussi multiplié les références à René Prou (1887-1947), l’artiste décorateur et ensemblier de l’entre-deux-guerres, grand-père de Patrick Frey. Ensemble, nous avons évincé des doublons pour laisser la place à des nouveautés mais aussi combler des manques en faisant appel à des designers internationaux qui pourraient répondre aux attentes d’un public étranger.
Qu’allez-vous dévoiler cet automne et quel en a été l’état d’esprit ?
P.F. : Les meubles doivent être des compagnons de vie, que l’on doit aimer. Nous avons donc voulu créer un sentiment de sympathie, tout en conservant notre côté outsiders, entre industrie et artisanat, grâce à de courtes collections qui pourront être adaptées par nos clients. C’est la raison pour laquelle nous avons démarré avec le duo libanais David/Nicolas, qui a travaillé sur le thème du voyage et des paquebots transatlantiques, à l’image de ceux décorés par René Prou dans les années 30 à 50. Ils ont conçu des meubles fonctionnels en chêne massif gravé de fines cannelures, ornés de boutons de laiton et recouverts, pour certains, d’un velours de mohair ou d’un tissu dessiné par René Prou, réédité pour l’occasion.
Qui viendra rejoindre l’équipe ?
S.B. : Dans le désordre et dans les mois qui viennent, Muller Van Severen, le duo Estudio Persona, les designers Gonçalo Campos et Sebastian Bergne, le studio Cope (papiers peints Calico), mais aussi Charlotte Juillard, Guillaume Delvigne, Christophe Delcourt…