Aujourd’hui encore, chez Perzel, les clients sont accueillis, voire pris en main comme s’ils n’avaient pas seulement une lampe à acheter mais un projet d’éclairage.
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Vous pouvez en effet être interrogé quant à votre choix afin de s’assurer que c’est bien ce luminaire qu’il vous faut. Et ainsi, dans la perspective d’un aménagement, l’endroit fait penser à une maison de couture. D’ailleurs, tous les modèles sortent de l’atelier signés. Ni prêt-à-poser ni série.
Un luminaire qui a de l’allure
Comme un vêtement peut avoir de l’allure sur cintre, une lampe Perzel intervient dans l’espace, autour d’elle, même éteinte. Les architectes et ensembliers du passé ont défilé ici pour équiper leurs projets, de Le Corbusier à Mallet-Stevens en passant par Ruhlmann et Leleu.
Les clients ? Ford, Rothschild ou le maharaja d’Indore. Pour un Peter Marino ou un Jacques Grange, la marque fait toujours partie des options pour leurs prestigieux chantiers. Lesquels sont à la hauteur de ceux auxquels Perzel répondait dans les années 30, comme l’éclairage du paquebot Normandie.
Un minimalisme élégant
L’enseigne, loin des modes, joue la sobriété depuis ses tout premiers modèles d’appliques, de suspensions, de plafonniers ou de guéridons en verre. Les matières sont travaillées dans le respect de savoir-faire anciens.
Tout est encore fabriqué dans l’immeuble Art déco commandé par Jean Perzel à l’architecte Michel Roux-Spitz, en lisière du parc Montsouris. À l’atelier, la meule qui sert à tailler le bord de coupe des verres de lampe, à ajuster sur chaque modèle, est la même depuis 1930.
Pourtant, Olivier Raidt, le petit-neveu du fondateur, directeur de l’entreprise depuis 1994, ne sanctifie pas les mérites de la maison : « Nous ne voulons pas mettre en valeur nos créations, mais les visages, les objets environnants, les intérieurs. » Peut-être que la meilleure manière de durer, c’est justement de faire passer les gens au premier plan.
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