Qu’est-ce qui vous passionne tant au Japon ?
T.L. : Nous y avons beaucoup d’amis, au point de nous y sentir chez nous, ou presque. Nous n’avons pas du tout le même sentiment aux États-Unis. Au Japon, nous ressentons une appréciation commune des choses. En même temps, on y voit du beau comme du vilain. C’est un pays divers, fermé aussi bien qu’ouvert, un pays mixte.
A.-M.B. : Le Japon nous inspire toujours. Il y existe une véritable culture du rituel.
Ressentez-vous au Japon une évidence du design ?
A.-M.B. : Bien sûr. Il y flotte dans l’air l’impression, réelle ou non, que tout a une raison d’être, de cette façon-là.
T.L. : C’est fascinant de voir qu’on mesure là-bas la surface d’un appartement en nombre de tatamis. Puis, quand on dit à des Japonais que le plafond textile du restaurant Inua s’en inspire, ils sont capables d’estimer sa surface en tatamis. Alors, leur « wow ! » surpris est un régal !
Quelle idée préside à la conception de votre collection de mobilier « Laval », chez Stellar Works ?
T.L. : « Laval » reprend le nom d’un fabricant français basé à Liffol-le-Grand (dans les Vosges), lequel travaille avec des designers comme Philippe Starck. Nous avons collaboré avec eux pour Stellar Works. Nous voulions moderniser les classiques ; leur univers se prête au sampling. La collection « Laval », c’est du design d’origine française, dans une vision scandinave, avec du tissu japonais…