Ce renouveau du design danois passe-t-il davantage par les éditeurs que par les designers ?
T.L. : Des entrepreneurs volontaires ont souhaité faire quelque chose de différent. À ce moment-là, ils ont aussi rencontré une nouvelle génération de designers.
A.-M.B. : Travailler avec des éditeurs comme Fredericia ou Gubi, c’est travailler avec des gens qui militent non seulement pour l’artisanat mais aussi pour la qualité en général. Alors évidemment, nous nous sentons privilégiés de collaborer avec des marques comme celles-là.
Qu’est-il impératif d’avoir dans un restaurant comme le Sticks’n’Sushi, à Copenhague ?
T.L. : Un véritable accueil du client. À nous de créer une ambiance particulière à travers la lumière et les matériaux. Une autre chose capitale : l’acoustique.
Pour le Sticks’n’Sushi, vous avez fait fabriquer la vaisselle au Portugal. Est-ce l’eldorado du craft ?
T.L. : Le Portugal est très intéressant. D’excellents artisans y sont installés. De petits joyaux. Nous avons pu obtenir un haut niveau de qualité et pour un coût moins onéreux que si cela avait été réalisé en Chine, et le résultat aurait été moins satisfaisant.
A.-M.B. : En ce qui concerne la quantité que nous voulions produire, cela convenait également. L’idée était de trouver la manufacture qui cumulait toutes ces qualités et pouvait tout livrer dans un délai court.
Y a-t-il un lien entre vos différents restaurants ?
A.-M.B. : On nous parle souvent d’une sorte de fil conducteur japonisant. Même de façon ténue, c’est toujours là, qu’il s’agisse de mobilier ou d’architecture intérieure.
T.L. : Nous tâchons quand même toujours de faire quelque chose de différent. Mais certains caractères reviennent régulièrement. Ne serait-ce que dans l’usage des matériaux.