Outdoor : Yabu Pushelberg en mode Tribù

George Yabu et Glenn Pushelberg ont créé en 1980, à Toronto, l’un des studios d’architecture les plus demandés du monde, imaginant palaces et grands magasins, comme la Samaritaine, dont ils ont créé les espaces de vente.

Les designers George Yabu et Glenn Pushelberg travaillent aussi avec une vingtaine d’éditeurs, dont le belge Tribù, pour qui ils signent une troisième collection de mobilier de jardin. Rencontre avec le duo créatif de Yabu Pushelberg.

Rencontre avec les fondateurs de Yabu Pushelberg

Comme le rappelle George Yabu : « Tribù produit un fil à base de chanvre et de fibres synthétiques très résistantes, le Canax. Nous en avons demandé une bobine et joué avec.»
Comme le rappelle George Yabu : « Tribù produit un fil à base de chanvre et de fibres synthétiques très résistantes, le Canax. Nous en avons demandé une bobine et joué avec.» Manu - Yabu Pushelberg

Dans quel esprit avez-vous conçu cette table et ces fauteuils de jardin « Amanu » ? 

George Yabu : Après la pandémie, comme tout le monde, nous avions besoin de renouer avec la nature. Nous voulions qu’il émane de ces meubles un esprit contemplatif. 

Glenn Pushelberg : Des conversations paisibles, la lecture d’un livre… Nos créations reflètent un calme intemporel. En Amérique du Nord, on jette beaucoup. C’était important de concevoir un mobilier que l’on puisse garder longtemps, adaptable à l’intérieur comme à l’extérieur. 

Quelles ont été vos sources d’inspiration ? 

Glenn Pushelberg : Quand nous étions de jeunes designers, nous sommes tombés amoureux du travail de Richard Schultz, l’un des grands designers de mobilier outdoor des années 60. Nos collections chez Tribù sont une réponse du XXIe siècle à sa poésie. Raffinée, simple et élégante. 

«Nous l’avons façonnée, tourillonnée, et avons conçu un tressage comme un macramé. La manière dont les fils sont suspendusà la barre du fauteuil, de façon artisanale et naturelle, avec des lignes nettes, rappelle mes origines japonaises.» ajoute Georges Yabu.
«Nous l’avons façonnée, tourillonnée, et avons conçu un tressage comme un macramé. La manière dont les fils sont suspendus
à la barre du fauteuil, de façon artisanale et naturelle, avec des lignes nettes, rappelle mes origines japonaises.» ajoute Georges Yabu. Manu - Yabu Pushelberg

À quoi reconnaît-on votre signature ? 

Glenn Pushelberg : La forme doit être belle, le fauteuil confortable et les détails très poussés. La façon d’imbriquer le bois, les coins adoucis, les proportions, tout est très précis. 

George Yabu : La structure du fauteuil ressemble à celle d’un Richard Schultz, mais en teck et pas en aluminium. L’accoudoir est creusé pour épouser la forme de l’avant-bras. Le dossier de l’assise ne s’envole pas avec le vent, il forme un angle de 45° avec le cadre. La ligne reste très légère. 

Pourquoi avoir choisi Tribù ? 

Ce sont eux qui nous ont choisis ! Nous aimons travailler avec eux, car c’est une famille de passionnés. Les circuits de décision sont courts. Quand il y a trop de décisionnaires, on ne peut pas prendre de risques. Comme Carlo et Andrea Molteni, les gérants de Molteni & C, ou Gabriele Salvatori (le patron de l’entreprise du même nom, spécialiste de la pierre naturelle, NDLR), avec qui nous travaillons par ailleurs, ils pensent avec leurs tripes ! Les résultats n’en sont que meilleurs. Après cette collection « Amanu », le canapé Nodi et l’ensemble « Elio », nous préparons une quatrième collaboration avec eux. 

> La collection Amanu, Nodi et Elio de Yabu Pushelberg pour l’éditeur de mobilier Tribù.