Célébrant ses 45 ans, Tectona s’inscrit dans un récit bien plus ancien. Décryptage.
Un matériau millénaire
Celui-ci débute deux mille ans avant notre ère, en Asie tropicale. Le teck, reconnu pour sa robustesse et sa résistance aux pluies torrentielles, spécialement lors des moussons, y est utilisé pour ériger des temples et des palais.
Au XVIIIe siècle, soit plusieurs millénaires plus tard, c’est la marine britannique qui l’exploite pour bâtir le pont de ses navires, car c’est un matériau indifférent aux affres de l’eau et assurant ainsi une longévité exceptionnelle. Un petit siècle après, le teck de ces bateaux est réemployé pour concevoir du mobilier d’extérieur et notamment les bancs des parcs et des jardins publics d’outre-Manche.
C’est de ces mêmes bancs qu’a choisi de s’inspirer Tectona, nom emprunté au portugais « teca », dérivé du mot grec « tekton » signifi ant « charpentier ». Une histoire qui résonne dans certaines pièces emblématiques de la maison, comme dans la collection « Colonial » en résine tressée répliquant le design Lloyd Loom, ou le Circle Bench, inspiré des bancs circulaires placés dans les bosquets et les cabinets de verdure français du XVIIIe siècle. Tectona a aussi su travailler le teck dans des registres autres que l’assise, notamment avec la ligne de parasols « Roma ».
Une nouvelle vision
Mais c’est en le frottant à l’esprit créatif de grands noms du design que la marque l’a fait entrer dans une nouvelle dimension. À l’image du banc dessiné par Andrée Putman pour le CAPC, musée d’Art contemporain de Bordeaux, de la chaise d’arbitre et du banc des joueurs « Tennis », de Pierre Charpin, de la douche de jardin Delta, pensée par Inga Sempé, ou encore du salon de jardin « Pebble » de Ronan et Erwan Bouroullec, fait de résine tissée sur une armature en aluminium. Ce dernier, composé de plates-formes évoquant des paniers renversés, est présenté comme une interprétation du Circle Bench, qui a d’ailleurs pris ses quartiers d’été aux 53es Rencontres de la photographie d’Arles, dont Tectona est mécène depuis 2015.
Toujours décidée à s’associer aux grands récits historiques, la marque a réalisé, en teck impérial, une version du banc Grande Écurie-Versailles en partenariat avec le château de Versailles, reprenant la ligne de la maison Jacob-Desmalter, fournisseur du palais au XVIIIe siècle.