Salon BAD+ à Bordeaux : de l’art dans la ville et dans les vignes

La première édition de Bordeaux Art & Design (BAD+) s’installe du 7 au 10 juillet au Hangar 14, en bordure de la Garonne et loin de l’effervescence parisienne. Célèbre pour son patrimoine exceptionnel (son centre historique est classé au patrimoine mondial de l’Unesco), son vin et sa gastronomie, la cité portuaire ne promeut aucun événement artistique à la hauteur de sa réputation. BAD+ réussira-t-il à placer la capitale girondine sur la carte international des foires ?

L’art sort des villes

A gauche, vue extérieur du Hangar 14 qui accueille la première édition du BAD+. A droite, Galerie Carole Kvasnevski, œuvre de Justin Ebanda, hegemony@memory.cm, 2022, acrylique sur toile, 110 x 130 cm.
A gauche, vue extérieur du Hangar 14 qui accueille la première édition du BAD+. A droite, Galerie Carole Kvasnevski, œuvre de Justin Ebanda, hegemony@memory.cm, 2022, acrylique sur toile, 110 x 130 cm. Julien Hernandez ; Justin Ebanda

« Amusant, excitant, spontané, aventureux, joyeux, interrogatif », c’est ainsi que Jill Silverman van Coenegrachts, directrice artistique de BAD+ (et ancienne associée de Thaddeus Ropac) qualifie cet événement sensé attirer amateurs et collectionneurs hors du circuit habituel de la capitale. Un défi qui semble réjouir Jean-Daniel Compain, à l’initiative de la manifestation, dont l’expérience – notamment au sein du groupe Reed avec lequel il a organisé nombres de Salons comme la Fiac, Paris Photo, la Biennale des Antiquaires ou le Salon du Livre- n’est plus à démontrer.

C’est donc au Hangar 14, un bâtiment industriel de béton, de verre et d’acier que s’installeront les 60 galeries sélectionnées par un comité de pilotage composé d’éditeur et de marchands d’art tels Christian Berst ou Vincent Sator, 60 exposants originaires de 10 pays européens, et couvrant toutes les disciplines, de la peinture à la photographie ou la vidéo, du XIXe siècle à nos jours.

Parmi ceux retenus : Alvaro Alcazar (Madrid), Michael Janssen (Berlin), Mia Karlova (Amsterdam) ou encore Louis Lefebvre & Fils (Paris). « Ni kreo, ni Jousse, ni Lafannour », précise Jean-Daniel Compain, nous avons privilégié les galeries émergentes pour faire bouger les lignes. Les designers non représentés mais voulant participer pourront d’ailleurs présenter quelques objets dans un espace collectif. »

et s’adresse à tous

Loin de se limiter aux 5 000 m2 du Hangar, BAD+ investira également la ville grâce au soutien de toutes les institutions culturelles (CAPC, Frac Aquitaine, Meca, Musée des Arts décoratifs et du design), et les vignes grâce à celui des propriétaires de domaines prestigieux parmi lesquels Château Smith Haut-Laffite ou Château Chasse-Spleen qui permettront l’accès à leurs collections personnelles.

« De l’art pour tous, et pas seulement pour l’élite », telle est l’ambition de Daniel Compain qui espère réussir à Bordeaux, longtemps surnommée La Belle endormie , la combinaison parfaite de l’art, de l’urbain et du rural.

> BAD +, du 7 au 10 juillet, Hangar 14, 15 Quai des Chartrons, Bordeaux (33).