Les objets connectés ont déjà gagné nos intérieurs, nos sacs, nos poches… Loin du côté gadget, qui a pu un temps freiner les premiers utilisateurs, ces équipements offrent aujourd’hui des services toujours plus nombreux. Ils créent des besoins et usages entièrement nouveaux. Et ils ne sont plus rares ceux qui, chaque jour, consultent une application pour connaître la qualité de leur sommeil, interrogent leur station météo pour jauger de la qualité de l’air de leur salon et, avant de partir en week-end, enclenchent l’alarme, baissent les volets roulants et éteignent les lumières en parlant à un assistant vocal virtuel.
Chauffage, éclairage, électroménager, jardinage, santé, bien-être, loisirs… Tous les secteurs et toutes les activités de notre quotidien sont désormais concernés. Pour autant, la sécurité, la gestion de l’énergie et le confort restent les principales attentes des consommateurs. Face à ce phénomène, les fabricants, même les plus traditionnels, intègrent la numérisation à leur offre. À l’instar du Sense Guard, la dernière innovation de Grohe. Ce système, composé d’une électrovanne et de détecteurs connectés, surveille le taux d’humidité, décèle les fuites et peut alerter, voire couper automatiquement l’arrivée d’eau pour éviter une inondation.
Extel, en collaboration avec Philips, propose ainsi un visiophone baptisé WelcomeEye Connect qui, comme son nom l’indique, peut être relié à un smartphone pour commander l’accès à distance, par exemple à un coursier, même en cas d’absence du domicile. Bricard, Vachette, Point Fort Fichet ont chacun lancé leurs serrures connectées. Velux s’est pour sa part associé à Netatmo pour développer Velux Active. Ce système de capteurs intelligents détecte température, taux d’humidité et de CO2 et automatise l’ouverture et la fermeture des fenêtres de toit, des stores et des volets roulants. Le confort intérieur s’en trouve amélioré. Enfin, nombreux sont les acteurs qui proposent des kits pour faire de sa maison un espace « intelligent » où tous les objets connectés communiquent : Bosch, Somfy, Orange…
Ce qu’on nommait autrefois domotique, un terme quelque peu abscons pour désigner la maison automatisée, fait donc place à ces appareils connectés, reliés à une box Internet. Mais reste le problème de l’ergonomie : nul ne veut utiliser 10 applications différentes pour contrôler sa maison. Cela tombe bien, nous entrons dans l’ère de l’objet commandé par la voix. Le nouveau compagnon en vogue est l’assistant personnel intelligent, matérialisé par une enceinte dotée de multiples microphones pour ne rien perdre des échanges vocaux. De la même façon que Siri (Apple) ou Cortana (Microsoft) peuvent être interpelés depuis un smartphone pour renseigner l’utilisateur, il suffit désormais chez soi de prononcer le nom de son assistant pour que celui-ci se propose d’interagir avec tous vos objets connectés.
Chez Amazon, la borne Amazon Echo est équipée de l’assistant(e) personnel(le) Alexa. De son côté, Google réplique avec ses déclinaisons de Google Home, tandis qu’Apple a lancé HomePod aux Etats-Unis en janvier avant une commercialisation en France attendue pour avril 2018. Sur simple commande vocale, ces enceintes sont capables d’allumer la télé et de choisir une chaîne, de jouer une playlist Deezer ou Spotify, d’agir sur le chauffage, de réserver un VTC, de trouver un restaurant… Pour cela, des accords sont passés avec les fabricants d’objets connectés et d’applications pour permettre une compatibilité maximale, créer un écosystème numérique et améliorer l’expérience utilisateur. Qui d’Apple, Amazon, Microsoft ou Google réussira à imposer son standard ? La question demeure ouverte, mais une chose est certaine, la maison connectée sera plus facile à vivre…